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      Après cette étape "naturelle" extraordinaire, nous faisons route vers San Ignacio Mini, ville qui a été témoin d'une étape très importante dans l'histoire de l'Argentine (et de l'Amérique du Sud en général) : les Missions Jésuites. On quitte donc la province d'Iguaçu pour celle de Misiones (se prononce "Misionès"). 3h30 de bus nous amènent dans ce village au nom bizarre et on comprend quelque chose sur l'Argentine, tout est recouvert d'une sorte de terre fine de couleur ocre qui, brassée par le vent, salit tout et donne l'illusion d'un beau bronzage.. !

     

     

    On trouve un hôtel qui nous propose un prix intéressant puis finalement n'a plus que des places relativement chères... on valide quand même. On apprend 10 minutes après qu'ils ont un camping, on cours donc échanger nos chambres contre des emplacements (à ce moment là le soleil est brulant) pour améliorer un peu nos comptes. Aurelien reste surveiller les affaires pendant que les 3 autres partent monter les tentes. En une demi-heure le ciel radieux se transforment en méga-orage = on est trempé, les tentes sont trempés, notre moral pour dormir dehors est trempé... 

     

     

     

    Résultat on jouera jusqu'à 3h du matin à la belote dans la salle commune (d'où on s'est fait virer) pour ensuite aller se coucher dans des tentes plus ou moins sèchent. Entre temps Adrien cuisinera, au péril de quelques brûlures et moqueries des autochtones, de finalement très bonnes cuisses de poulet.

     

     

    On aura même le temps de faire quelques parties acharnées de tennis de table.

     

     

    Le lendemain, visite des ruines de la Mission Jésuite de San Ignacio.  Le petit musée en première partie nous permettra d'en apprendre beaucoup.

     

     

    Les Jésuites sont une des trois composantes majeures de l'église catholique. Aux XVIème et XVIIème siècles ils affirment leur rôle d'évangelisateurs, pous cela ils créent des missions en Inde, au Japon et en... Amérique du Sud. A ce moment-là nous sommes encore dans le système colonial dit "d'encodemias", c'est à dire que les autochtones (les indiens guaranis) sont utilisés comme esclaves par les colons pour faire prospérer leur domaine. Donc pour l'ordre religieux, en regroupant les Indiens dans ces missions, c'est une façon de les protéger. Ils vont promouvoir les langues indigènes, étudier et préserver les coutumes locales et mettre en place un système social et économique propre aux communautés. Il y a beaucoup de temps accordé au développement artistique dans Guaranis, notamment à la musique, des milliers de partitions de musique baroque (à plusieurs voix et plusieurs instruments) ont été retrouvés (les Guaranis fabriquaient leurs propres instruments).

     

    Voilà pour l'histoire des Jésuites en général, pour ce qui est de la mission de San Ignacio, elle avait été fondée bien plus haut, quasiment au niveau des chutes d'Iguazu. Mais les méchants portugais poilus, euh... chasseurs d'esclaves pardons !.. les ont chassés et ils se sont retrouvés plus au Sud : à San Ignacio. En 1767 les Missions Jésuites échappent au contrôle de l'Espagne (qui admirait et soutenait ce système) et les méchants Portugay, euh.. Portugais contrôlés par Charles III pardon !.. finissent de chasser tout le monde.

    En sortant du musée, nous en savons maintenant bien plus et pouvons commencer la visite, pendant qu'Adrien se fait un nouveau copain

     

     

    on attend notre guide : Raul.


     

    Les ruines ont été particulièrement bien restaurés, surtout que lorsqu'elles avaient été retrouvées après 150 ans de prise de pouvoir par la jungle. Les bâtiments étaient, pour la majeure partie, construits en bois, tout a maheureusement été détruit par mère nature.

     

     

    Raul nous explique comment sont organisés les "reducciones" (établissements) Guaranis (les missions le sont toutes de la même façon). Il y a l'église, la résidence des moines (des pères) et les maisons régulièrement espacées des Indiens sont disposées autour d'une vaste place centrale.

     

     

     

    Au bout de cette place on trouve l'entrée de l'église :

    Après être entré dans l'église, sur la gauche, il y a le portique qui mène au dortoir des moines, sûrement l'endroit le mieux aménager de la mission. En effet ils dormaient à l'étage et la pièce en-dessous de la leur était totalement vide, juste là pour refroidir celle du dessus.

    On passe ensuite devant le cimetière :

    Après 1h30 de visite on va à côté d'une colonne totalement recouverte par un arbre qui a poussé autour, notre guide nous explique que lorsque les perroquets défèquent (sur la colonne en l'occurence), ils ont dans leur estomac la graine des arbres contenus dans les fruits qu'ils ont mangé, associé à leurs... restes.. qui prennent un rôle d'engrais, l'arbre pousse à vitesse grand V et ça donne ça :

     

    La visite est terminée, on remercie beaucoup Raul, amusant et plein d'anecdotes, il nous a fait découvrir de la bonne façon cette fameuse Mission Jésuite.

     

    Il y a d'autres à Encarnacion, Santa Ana... qui ne sont pas loin mais il y a tant de choses à voir et si peu de temps que nous décidons de partir le soir-même pour Posadas où nous tenterons de faire du dedo (du stop) pour Buenos Aires ! Avant cela petit tour du côté de la piscine du camping, juste le temps pour Adrien de prendre des coups de soleil dont il se souviendra longtemps.

     

    Arrivés à Posadas, il nous faut encore faire plus de 10km à pied sur une route pas très agréable pour enfin arriver à un endroit plausible pour faire du stop : une station essence ! On nous annonce qu'il est inutile d'en faire ici, qu'il faut aller encore 5 km plus loin où les routes se séparent... grrrrhhh

    Alexandre et Aurelien se feront prendre en stop par un jeune tandis qu'Adrien et Romain iront à pied. Nous avions tirés les 2 groupes à la courte paille. La séparation des routes se fait à la Garicha à peine 1,5 km après la station et pas 5km comme annoncé. On se retrouvera donc tous là-bas à 22h30, sans beaucoup de voiture qui passent, très fatigué et surtout trèèèèèèèèès loin de notre objectif : Buenos Aires.

     

    Indéboulonable on ne se met pas au même endroit pour pas se gêner et on fait du stop toute la nuit jusqu'à 8h du matin. On se relaye tour à tour ; Voilà Alexandre et Adrien sur la brèche :

     

    Et Romain qui tente un sourire pour une éventuelle automobiliste clémente :

     

    Après plus de 10h d'attente, vers 8h30, enfin un camion fait mine de s'arrêter près d'Adrien et Romain, miracle il va à Buenos Aires et à 3 places de libres dans sa cabine, on s'entasse à 4 en récupérant Alex et Aurel un peu plus loin et c'est un peu le rêve américain qui commence : musique rock à fond, arrêt dans une quinzaine de bars sur la route, l'ambiance et génial, le chauffeur nous raconte des millions d'histoires hilarante et là, soudain... après une quinzaine de bières chacun on se réveille, il est 8h31, nous sommes toujours sur le trottoir de Posadas éclabousser de boue ocre par le passage des camions qui nous ignorent totalement...

    Abattus et résignés, on retourne à pied à la gare pour prendre les tickets et on dort comme des pines sur un banc en attendant le bus du soir...

     

    Nous sommes maintenant en route pour Buenos Aires, bonne journée à tous et merci d'avoir pris le temps de nous lire.

     

    PS : les coups de soleil d'Adrien vont "un peu" mieux :)

     

    (Galerie photo dans le menu à gauche)


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  •  L'humeur des Ptits'B

     

      Après une semaine à Buenos Aires, la capitale de l'Argentine nous a beaucoup fait penser à ses homologues Européennes. On la surnomme la "Paris Sud-Américaine", ici beaucoup de choses nous rappelent notre chère capitale : certains batiments semblent sortis d'une ruelle Parisienne, l'organisation de la ville est différente que ce que nous avons vu jusqu'à maintenant, les arrêts de bus sont numérotés, on retrouve les mêmes voitures, les mêmes personnes... C'est peut-être dû au fait que les "Porteños" (les habitants de Buenos Aires) sont principalement issus de l'immigration Européenne du siècle dernier (il y a une blague qui dit que les Mexicains descendaient des Aztèques, les Péruviens des Incas et les Argentins descendaient... des bateaux !). Et comme les Européens, ils ont des hobby un peu bizarre comme le tuning de voiture new generation :

     

       A notre arrivée, une chose n'a pas changée, il fait chaud : 36 degrés. Le trajet en bus jusqu'à notre auberge nous fait comprendre qu'il n'y a pas que la température qui ne change pas mais aussi la conduite des chauffeurs, une cigarette à la main. On arrive à Limehouse Hostel, auberge très bien située en plein centre, sur l'avenida 9 de julio. C'est une des plus larges avenues du monde avec 4 feux et 20 voies de circulation pour la traverser, ça donne a peu près 120 mètres de large quand les Champs-Elysées en font 70.

     

      Au loin on voit l'obélisque, le symbole de la ville. Elle a été construite en Mai 1936 pour célébrer le 4ème centenaire de la fondation de la ville.

     

       Dans la lignée des précédents, l'hôtel est vraiment sympa et a une réceptionniste... sympathique elle aussi (on se souviendra longtemps de Sylvinha) :) Le petit plus sera la machine à laver mise à disposition qui nous permettra de retrouver la douce odeur des habits "autrefois" lavés par nos mamans. Malheureusement Adrien a trop d'expérience dans l'utilisation du lave linge et lavera nos habits sans lessive (enfin plutôt en mettant la lessive dans un compartiment qui n'a rien à voir et en ouvrant le couvercle il la retrouvera à la même place).

     

       Claqués par les 16h de bus on patientera jusqu'au lendemain pour commencer les visites.

       Armés du plan tiré de "la Bible" on commence par le quartier de "Puerto Madero". Petit hommage à la Bible :

     

      L'aptitude d'Alexandre à choisir le parcours nous permettra de faire un détour d'une heure en longeant une route ultra-fréquentée et des conteners... On arrivera finalement aux anciens docks portuaires réhabilités et remplacés par des bars, des parcs et des restaurants. Un coin super pour se promener avec vue sur le quartier d'affaire. 

      On verra en prime la "Puente de la Mujer" :

     

      C'est la réalisation de l'architecte catalan Santiago Calatrava (qui a aussi fait la nouvelle gare TGV de Liège : ça c'est la remarque pour les origines d'Adrien...). L'interprétation artistique est que c'est un couple qui danse le tango, la pointe blanche représente l'homme et le pont incurvé la femme qui se cambre.

     

      Ah mince photo hors contexte :)

     En dessous c'est le Rio de la Plata (en dessous du pont hein), une rivière très.. très polluée. Un anglais de notre auberge de jeunesse y a trempé un de ses pieds sur lequel il avait une légère égratinure. Résultat pendant 4 jours son pied a pris la forme d'une énorme pastèque...

     

     

      Sur le retour on décide de se balader dans le Centro. On s'arrête à la "Plaza de Mayo" (qui est au bout de l'avenue 9 de Julio), c'est le coeur et l'âme de Buenos Aires qui a été témoin de tous les grands évènements de la ville. Elle a ete renommee ainsi apres l'accession a l'independance du pays.

      Autour de la place on visitera la Catedral Metropolitana avec son superbe frontispice et son portique à 12 colonnes qui représente les 12 apôtres :

      On passera aussi devant el Cabildo et el Edificio Kavanagh :

       C'est un des premiers gratte-ciel de BA. De côté il ressemble à... un doigt d'honneur géant !

      La place se termine par la Casa do Gobierno (le siège du gouvernement) :

     C'est depuis cette Casa Rosada (on nous a dit qu'elle a été peinte en rose parce qu'un président souhaitait créer une image de réunification des deux grands partis politiques du pays : le parti Rouge et le parti Blanc) que le couple Péron haranguait la foule.

      Pour terminer la journée on va dans la "Farmacia Estrella", la plus vieille pharmacie de Buenos Aires. Elle a été construite en 1834 et tout est resté d'époque, même une vieille balance sur laquelle on s'est amusé à se peser. Bilan, le groupe a perdu 20 Kg, on ne donnera pas le détail des pertes ni les poids actuels des participants sinon certains parents vont s'inquièter.

     

      Le lendemain direction le quartier de la Boca.

     C'est à cet endroit qu'a été fondée Buenos Aires par Pedro Mendoza en 1936. C'est aussi le fief de la fameuse équipe des "Boca juniors" où a notament joué Maradona. C'est donc tout naturellement que nous commençons par visiter le stade "La Bombonera", pour le décrire on pourrait utiliser le mot : Vertical ! On se demande comment les supporters dans les gradins les plus hauts font pour ne pas tomber en avant !  Assister à un derby "Boca Junior VS River Plate" a été classé parmis les dix événements auxquels il faut assister dans sa vie. Biensûr dans la continuité de notre chance, nous étions en train de faire du stop au milieu de la nuit quand se tenait ce derby à Buenos Aires. Nous reviendrons !

      Après la visite du stade on rejoint Aurelien qui avait préféré rester dessiner au coin d'une rue et on poursuit la visite de Boca. Le quartier semble désert, dans la rue il n'y a que quelques chiens errants et la ressemblance avec une ville Européenne en prend un coup.  Mais après quelques mètres et le passage d'un coin de rue, c'est le jour et la nuit, le quartier désert devient animé, les murs gris deviennent colorés et les chiens errants se transforment en centaines de passants et danseurs de tango : Nous sommes arrivés à Caminito, une sorte de MontMartre Argentin.

      C'est un endroit un peu hors du temps, un musée à l'air libre, on décide de s'y arrêter pour manger. Pendant le repas on assiste à un "spectacle" de Tango, la danseuse a... un certains charme ! Elle nous propose de venir danser avec elle, on lui envoi Adrien "el rubio" mais il refuse farouchement. Juste après c'est un papy qui chantera quelques chansons avec des mimiques, des yeux... un charisme extraordinaire !

     

      Le soir nous avons fait notre premier Poker du voyage ! Romain l'attendait avec impatience !

      C'est un trio Français qui trusta les trois premières places avec Alexandre en vainqueur au bout du suspens. Exit les Américains, Israéliens et autres Scandinaves qui avaient pris part à la partie :)

      Après une bonne nuit de sommeil Aurelien reste à l'hôtel (il faut qu'il se remette de ce que lui a affiché la balance de la pharmacie) et les trois autres partent déambuler dans la ville. On tombera par hasard sur le tournage d'un film (une sorte de remake des 101 dalmatiens d'après Romain) et on flanera dans l'un des nombreux parcs de la ville.

      Le soir on décide d'aller se faire un restaurant typique (inscrit dans la bible), el Desnivel. D'après ce qu'on nous a décrit on est censé avoir une demi-vache par assiette et... c'est le cas ! On prendra chacun un morceau de "Lomo", la meilleure partie du boeuf. Et (asseyez-vous pour lire ça) Adrien, grand Prince, nous a payé le resto à tous, même à la Française rencontrée à l'hôtel et qui nous avait accompagnée. On retiendra ça comme étant le moment où ce voyage a changé la vie d'Adrien !

     (Encore aujourd'hui, au moment de la parution de cet article, Adrien mange seulement une salade à chaque repas pour éponger le déficit... Ou encore une pizza de chez Ugi's, une pizzeria un peu particulière qui n'a pas de carte puisqu'il n'y a qu'une seule pizza commandable ! Mais à moins de 3 euros...)

      Le vendredi direction Recoleta, le quartier ultra-chic qui concentre les animations culturelles. Première animation où nous allons : le cimetière de Recoleta ! Une sorte de Père-Lachaise Argentin. On connaît évidemment moins les personalité que celles enterrées au célèbre cimetierre Parisien mais on est surtout là pour la tombe d'Eva Péron. Evita est une icône Argentine. C'est la femme de l'ancien président Juan Péron, c'est l'équivalent de Lady Diana, elle est encensée par tous les Argentins et elle est malheureusement morte d'un cancer à 33 ans.

     En sortant du cimetierre on traverse plusieurs places, dont la place Evita et la Plaza Francia. Officiellement c'est une zone découpée en plein de petites places (Plaza Alvear, Plaza Francia...) mais dans la pratique les Argentins les confondent et nomment le tout Plaza Francia (comment la France l'a emporté sur Alvear... ça on ne le sait pas !). La place sera l'occasion de lire quelques plaques qui célèbrent Zola et Malraux.

      On arrive finalement au Museo Nacional de Bellas Artes, c'est ici que sont conservées les collections d'art les plus importantes d'Argentine. Alexandre préfère retourner à Puerto Madero et les trois autres visitent le musée. Comme la plus part des musées ici, il est gratuit et les collections sont très disparates. Des peintures flamandes dont plusieurs Rubens, de l'art médieval européen, de l'impressionisme, des sculptures (Rodin et ses élèves) agrémentent le début de la visite au rez de chaussé. Mais les artistes argentins sont concentrés a l'étage, beaucoup de peintures du 19eme qui n'ont rien a envier aux européens et pour cause, tous ces artistes ont perfectionnés leur technique dans les écoles espagnoles, françaises et italiennes. Beaucoup de thèmes sociaux et militaires, une galerie d'art indien très colorée ou l'artisanat est la pierre angulaire du quotidien, une grande fresque raconte l'aventure de Cortes et la conquète du continent par les conquistadors. Pour finir une section est dédiée à l'art moderne, et là il faut bien s'accrocher, la collection est conséquente et les artistes argentins prolifiques même si l'apprécier n'est pas à la porté de tous (en tout cas pas la notre!)

      Le soir direction le "Pub Crawl", c'est une association de jeunes qui organisent des rassemblements avec pizza et bière à volonté pendant une heure et après on va dans 3 bars différents pour terminer dans une boîte de nuit. De quoi nous prouver, s'il le fallait encore, que les femmes d'Argentine sont un cran au-dessus !

      Le lendemain matin le réveil a été difficile, pour la 5ème fois de la semaine Alexandre a raté le petit déjeuner offert et ne goutera pas au Dulce de Leche, un produit typique de l'Argentine qui ressemble à un mélange de vanille et de caramel. On se mettra difficilement en route pour le quartier de Palermo (sans Adrien, décidément il y en a toujours un qui se sent mal) qui se divise en sous quartiers : Palermo Chico, Palermo Viejo et Palermo Hollywood.

      On concentrera notre visite sur Palermo Viejo et ses nombreux parcs. Buenos Aires est vraiment une ville verte, dans tout les quartiers on peut trouver beaucoup de pelouse et d'arbres pour s'étendre un moment. D'ailleurs ici tout le monde fait sa petite sieste sur un banc (Alexandre à testé et approuvé), ceux qui passeraient chez nous pour des vagabonds sont en fait des actifs qui viennent se poser seuls au milieu de ces nombreux coins de verdure.

      Nous sommes le samedi soir dans la ville qui concentre plus de la moitié de la population du pays et on passera notre soirée à ..... jouer à la Belote ! Enfin à la coinche plus précisément. Il y a encore trop de séquelles de la soirée d'hier.

     Notre dernier jour dans cette ville arrive, on doit prendre le bus à 14h30. Alexandre et Aurelien vont vite à San Telmo où il se tient une méga-brocante.

     A la recherche de la brocante, ils déambulent dans le quartier de San Telmo, finissent par tomber sur une immense halle couverte vielle de 100 ans, a l'intérieur, des stands de brocanteurs proposent un bric a brac d'objets improbables où vieux magazines de mode chevauchent des étriers en bois sculpté, des devantures peintes a la mains avec des citations diverses annoncent les noms des boutiques.

     Au bout d'une allée, une arche en fer forgé donne sur une rue pavé, la foule déambule au milieu des tapis sur lesquels sont exposés les objets artisanaux. Où que porte le regard les rues sont bondés. C'est le rendez-vous du dimanche où l'on vient en famille, en couple ou simplement prendre un verre a l'ombre d'une des nombreuses terrasses, notament la Brasserie Pétanque (cocorico!). Ils n'en auront vu que la moitié en 2h tellement c'est étendu mais ne regrettent pas le détour!

     

    Quand ils reviendronts on terminera de préparer nos affaires, le temps pour Adrien de se rendre compte qu'il s'est fait voler son porte-feuille... Enfin plutôt qu'il l'a oublié dans les toilettes ! Dans l'histoire il perdra aussi son cadenas qu'on a dû découper à la pince monseigneur (la clé était dans le portefeuille).

     Pour aller à Retiro (la gare routière) on prendra la métro. On a presque oublié de vous parler du premier subterraneo d'Amérique du Sud. Il a été inauguré en 1913 et encore aujourd'hui certaines rames sont d'époque : en bois et pas très rassurantes !

    Il est difficile de resister à Buenos Aires tant la ville est magnifique et qu'il y fait bon vivre. Pour passer des vacances nous choisirions surement Rio mais pour y vivre nous signons sans hésiter pour la capitale de l'Argentine ! 

     Nous sommes maintenant en route pour Ayacucho chez une cousine a Romain !

    Nous mettrons en ligne la galerie photo de Buenos Aires plus tard car on a pas une connection au top

     

    A tres bientôt

     

    PS : Adrien s'est remis de la perte de son porte feuille mais toujours pas du Desnivel...

     

    Les 4 petits berets qui vous envoient des gros besos

     


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    La course contre la montre a commencée !

    Nous nous sommes donnés 48h pour arriver à destination, un millier de kilomètres plus loin. On se donne rendez-vous au camping Luz y Fuerza à Puerto Madryn.

    En Argentine il est (quasi) impossible de faire du stop comme on en a l'habitude, c'est à dire en tendant le pouce en espérant une âme charitable...

    On va donc tous les 4 dans une station service pour aborder les routiers, notre cible prioritaire car suceptibles d'aller le plus loin. On se répartit les camions qui arrivent et c'est finalement Romain et Alexandre qui seront pris les premiers par un chauffeur plutôt réticent mais qui finira par accepter. Il leur explique qu'il peut les amener jusqu'à Rio Colorado. Même pas le temps de vérifier sur une carte, ils disent oui et c'est parti ! Il se rendront compte plus tard que c'était pas forcément le meilleur chemin ! 

    Le chauffeur s'appelle Jonatan Stark (un nom qui sonne pas très Sud-Americain), il racontera toute sa vie, ses passions, sa famille... et pas certains de tout comprendre, les deux auto-stoppeurs avaleront toutes les histoires en faisant des signes de tête voulant dire "ah oui très bien" (traduction : j'ai rien compris).

    A cours de discussion, il mettra ACDC à fond et nous amènera à Rio Colorado ! Le trajet fut l'occasion d'admirer une tornade de sable, plutôt impressionnante et qui rappelait certaines scènes de Twister ! Pensant qu'il pourrait les amener plus loin, Alexandre et Romain lui sortirent le grand jeu on lui offrant drapeau français et auto-collants Annecy 2018 à tout va, mais.. Non... Ils le remercirent chaleureusement en espérant qu'il lira le blog ! (on a donné l'adresse du blog à tous les chauffeurs).

    De leur côté Aurelien et Adrien prirent confiance grâce au succès de leurs adversaires. Ils se lancent à la recherche d'un camioneur généreux. Une demi heure après c'est un de la même compagnie que celui qui a pris Romain et Alexandre qui les prends, lui aussi est  un peu sceptique mais veut bien les amener 200 km au sud. Au bout de 100 mètres le camionneur se rend compte qu'il a fait une très grosse erreur en prenants ces deux autostopeurs. 4 filles font du stop à la sortie de la station service. Il en prendra une. Mal posés sur la couchette de "Dario" Aurel et Adrien essayent de comprendre la discution très animée entre la demoiselle prénomée Ailèn (VS prédator ?) et Dario. Elle est très sympa et a pas mal bourlingué, elle leur donne son adresse Email pour que les berets passent la voir à San Martin de los Andes. Après plusieurs heures de route, sur un pont, Dario et Ailèn informent les deux touristes qu'ils passent sur le Rio Colorado, la limite de la patagonie. L'euphorie les gagnent. Enfin!! La Patagonie s'approche. 500 mètres après le pont, Dario décide de s'arrêter pendant un moment. De brefs au-revoir et la "deuxième paire" lève des yeux pleins d'espoirs vers le panneau le plus proche qui indique : Rio Colorado à 2 km...

    Retour auprès du duo Romain/Alex. La difficulté depuis Rio Colorado, c'est que c'est un "Carrefour", on est pas directement sur la route qui mène vers la péninsule Valdes. L'entrée de la voie est 30 km à pied plus loin mais... il fait une chaleur de plomb... Ils tenteront quand même de faire un ou deux kilomètres mais résignés ils ont fait demi-tour.

    Après avoir demandé à des dizaines et des dizaines d'automobilistes et camionneurs en tout genre, la providence les aida. Alors qu'ils étaient sur le point de chercher le chemin de la gare routière, ils demandèrent à un dernier camionneur qui se rendait dans la bonne direction et qui accepta tout de suite de les emmener ! OUF ! Direction San Antonio Del Oeste, soit 400 km plus loin. Cette fois le chauffeur s'appelle Gabriel et son espagnol est bien plus compréhensible, ils purent bien discuter avec lui.

    De leur côté Aurelien et Adrien sont réduits à faire du pouce. 10 minutes plus tard, coup de chance, une voiture s'arrête, un vieux monsieur en quête de conversation leur propose de les amener à Choele Choel.

    Une ville encore plus à l'ouest sur la route entre Neukem et Péninsule Valdès traversée par un grand nombre de camions . Pressés de quitter Rio Colorado, ils acceptent. C'est à 160 à l'heure qu'ils atteignent leur objectif, Aurélien discutant beaucoup avec le chauffeur dont ils ignorent le prénom. Une fois arrivés, il leur offre un verre de Fanta et une carte car Adrien avait oublié la leur sur le toit de la voiture au départ de Rio Colorado...

    Après 4h de route patagonienne Alexandre et Romain arrivent à San Antonio Del Oeste. La route est impressionnante, tout parait si immense et si vide. Quelque fois la comptemplation devient légèrement monotone mais difficile quand même de se lasser de la vue lorsque la camion arrive au sommet d'une légère côte et que pendant la redescente on a l'impression de dominer tout un espace gigantesque ! Gabriell nous déposera à la station essence qui borde la ville.

    A ce moment là il est 21h et il n'y a pas beaucoup de passage, ils décident donc de trouver un abri pour la nuit. Malheureusement il n'y a pas un banc, pas un coin d'herbe... rien ! Au bout du bout et vraiment fatigués ils finiront la nuit dans un tuyau abandonné.

    Alexandre trouvait la solution idéale tandis que Romain passa sa nuit a guetter les chiens errants qui lui ont fait quelques frayeurs !

    De leur côté Aurelien et Adrien après avoir brievement tenté un peu de "dedo" le long de la route se rabattent sur des valeurs sûres et vont se poster dans une autre station essence. Il est déjà 20h30 et les camions se font rares. Ils arrivent quand même à se dégoter un camioneur qui part le lendemain matin et qui peut les amener jusqu'à leur destination finale. Ils voient la victoire se profiler à l'horizon... En plus il a un camion magnifique, bien tenu et avec tout le confort. Fatigués ils décident de passer la nuit dans la station service. Après avoir craqués pour un bon repas, ils se posent et essayent de dormir sur des tables en métal très inconfortable... 

    Après une "très bonne nuit de sommeil", Romain et Alexandre se lèvent à 5h30 du matin, ils avaient réglé leur réveil de façon à ne pas rater un camion et de toutes façons le froid les réveilla automatiquement. Mais la prévoyance de Romain était un peu de trop cette fois-ci.. en effet le premier camion ne pointa pas le bout de son nez avant 8h30 du matin.

    Autant dire que les heures ont été longues. Tout comme celles qui on suivis, en effet pas moyen de trouver quelqu'un pour les amener plus loin. Un seul espoir subsistait, un camion garer la veille qui n'avait toujours pas bougé et qui a priori allait vers le sud. Quand le chauffeur se réveilla Romain alla lui demander s'il pouvait les amener et la force était avec eux : il répondit oui. Ni une ni deux Romain fait de grands signes à Alexandre et cours vers lui pour prendre les sacs et là il est difficile de décrire la scène. Le chauffeur a enclencher la première et est parti en trombe laissant les deux compères regarder avec déception/abération/questionnement... la scène ! C'est démotivé qu'une heure après ils eurent la chance de tomber sur Hermando ! Un automobiliste qui descendait de Buenos Aires et qui les amena jusqu'à Puerto Madryn !

    Hermando est vraiment sympathique, malgré la fatigue et les courbatures (du tuyau..) ils purent discuter avec lui de politique, musique etc... Il a travaillé de nombreuses années en Italie et est passé par la France.

    De leur côté Aurelien et Adrien guètent le réveil du camioneur... Tant qu'ils ne sont pas dans le camion ils ne sont pas tranquilles. Enfin, vers 7h, le camion s'anime et à 7h15 ils sont partis. Le chauffeur est Chilien et s'est trouvé être fort sympathique et intéressant. Il se prénomme Manuel. Il y a eu de grandes conversations animées sur des points existentiels de la vie en contradiction totales avec les paysages, plats, plats et plats. 

    Une fois à Puerto Madryn, Alexandre et Romain ont pris le bus pour le camping Luz et Fuerza qui finalement était fermé. Cette solution avait été envisagée, ils sont donc allés au camping d'à côté : le ACA en se demandant si leurs 2 moitiés sont déjà là ou encore sur la route.

    De leur côté Adrien et Aurelien se font poser par Manuel à la station service la plus proche de Puerto Madryn. A la station ils aprennent qu'il n'y a pas de bus pour le centre alors ils se rabattent sur un taxi qui va les mener jusqu'au Camping Luz y Fuerza. Fermé... Les 4 étant bien organisés, ils se rendent donc au plan B.

    Et finalement..

    Suspens.....

    C'est Romain et Alexandre qui ont trusté la première place en arrivant une heure avant ! Mais finalement c'est plus une victoire collective, c'est la satisfaction d'être tous arrivés. Parce qu'après 48h de stop et avec toute la fatigue emmagasinée, ce qui importait ce n'était plus vraiment d'arriver en premier mais plutôt d'arriver tout court ! On remarquera quand même que vu la distance et les moyens utilisés, une heure seulement de décalage c'est quasiment de la synchronisation parfaite! (enfin ça c'est l'avis de l'équipe perdante :)


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  • (On s'excuse d'avance, on a des petits soucis avec la mise en page de l'article, donc il manque des espaces et des centrages.... On va essayer de réparer ça mais sans convictions...)

     

     

    Après tout cet Auto-Stop nous voilà tous au camping ACA de la ville de Puerto Madryn, la ville en elle-même n'a rien de particulier, c'est plus une voie d'accès aux merveilles naturelles que sont la péninsule Valdès et la réserve de Punta Tombo.

     

    On montera les tentes dans ce camping légèrement décevant (douche froide, plus ou moins cher, loin du centre-ville...) avant d'aller faire un tour (Aurelien qui n'a pas fermé l'oeil de puis 48h restera se reposer un peu). Puerto Madryn se révèle plus sympathique que prévu. C'est une ville-port qui vit du tourisme et de l'aluminium, il y a beaucoup de passage et de petits restaurants typiques : des pescaderos. L'océan est froid et agité et en plus il y a du vent en permanence.. on devra se résoudre à ne pas se baigner !

    Par contre le vent va nous permettre de s'amuser un peu :

    Un moment d'inatention d'Adrien et hop la casquette d'Alexandre a failli finir dans cette eau bien tumultueuse :
    Tout ce vent amène avec lui un phénomène très particulier ; La ville semble recouverte par un nuage de sable drainé depuis le désert et les bateaux disparaissent à l'horizon un peu comme dans Pirates des Caraibes.
    Notre première nuit au camping sera l'occasion de faire un petit barbecue qui redonnera des forces à tout le monde. Dans un premier temps Adrien mettra à l'épreuve son briquet à mèche :
    Mais on a du finalement se rabattre sur une technique d'allumage légèrement plus moderne prêtée par les deux fumeurs du groupe.
    Le résultat sera au rendez-vous malgré la main lourde d'Adrien sur le poivre. On testera également l'ananas grillé à la Cannelle mais Romain a lui aussi mal dosé, il y avait sûrement plus de Cannelle que de fruit ! L'ananas à la canelle c'est une recette qu'on avait connue dans un restaurant à Foz do Iguazu où après avoir trempé un ananas dans un mélange de canelle et de sucre, ils le passe à la broche : c'est terriblement bon ! On a malheureusement pas réussi à faire aussi bien !
    Le lendemain en route pour Péninsule Valdes !
    On a loué une voiture, à 4 c'est le moyen le plus "économique" (on avance pas vraiment sur le rattrapage de notre dette accumulée au Brésil... Ce sera moins cher après.. enfin peut-être).
    Par contre prudence prudence, avant de nous annoncer le prix, on nous annonce d'abord le montant des assurances ! La moindre rayure et c'est 6000 pesos direct ! On a jamais conduit aussi lentement de notre vie.
    La Peninsule Valdes est une portion de terre quasi-rectangulaire entre le golfe San Matias et le Golfo Nuevo :
    Il ne pleut quasiment jamais parce qu'on est protégé par la cordillère des Andes mais le vent est perpétuel.
    (on est bien loin de nos montagnes Alpines sauf pour Alexandre qui se sent comme un coq en pâte)
      L'attraction principale, ce sont normalement les baleines. Chaque année elles viennent mettre bas dans les baies environnantes mais évidemment on est pas là à la bonne période.
    Ce n'est pas bien grave car la faune de la péninsule ne se limite pas seulement à ça.
    On croisera beaucoup de Guanaco (des sortes de très grosses biches) :
    Des mini Tatoo :
    Des colonies d'oiseaux :
    Et surtout de très grandes colonies de lions de mers, d'éléphants de mers et de phoques !
    Leur organisation est impressionante, il y a un mâle pour surveiller chaque portion de colonie avec des sortes de nurseries. Les phoques font des bruits qui ressemble un peu à ceux d'une chèvre !
    Les mamans commencent à entraîner leurs petits pour la migration. Le spectacle est fascinant et on restera plusieurs heures à étudier leur comportement en emettant pas mal d'hypothèse farfelue...
    Mais nous on était surtout là pour les orques !! En effet à cette période de l'année ils assurent le spectacle en venant dévorer les phoques qui s'entraînent à nager. Et ça donne ça :

    Mais bien évidemment avec notre chance on en a pas vu un seul. On en parlait pourtant depuis une semaine. On rêvait de voir un lion de mer mangé un phoque, avant de se faire manger par un orque qui se ferait lui-même avalé par une baleine etc... Mais rien de tout ça, on verra juste ces énormes mammifères (surtout l'éléphant de mer qui pèse près de 4 tonnes) se prélasser sur la plage.

    Sur le chemin du route on apercevra un renard des sables :

    Et...

    On cherche encore le nom...

    Sur le chemin du retour on sera tout aussi prudent mais un peu stressés... Il n'y a pas de route gourdonnées, seulement des chemins de terre qui font rebondir les cailloux sur la carosserie !

    Le soir Aurelien essuyera une perte :

    Si vous entreprenez un voyage en amérique du sud et que vous retrouvez sa tong, prévenez-nous !

    Le lendemain nous sommes partis en direction de la deuxième réserve naturelle de la région : Punta Tombo.

     

    C'est une aire naturelle protégée, à 180 kilomètres au sud de Puerto madryn, où se trouve une des plus importantes colonies de manchots de Magellan (près de 45000), nommés ainsi pour avoir été vus par le navigateur portugais lors de son tour du monde. 

    Le terrain nous fait tous penser à un champs de guerre marqué par des impacts d'obus.. Ce ne sont en fait que les innombrables terriers qu'ils ont creusé ! 

    Dans ce parc, (1h30 pour faire le tour) Aurélien, Alexandre et Romain essaieront désespérement de se fondre dans la vie d'un manchot en imitant leurs postures plus ou moins inhabituelles. Et surtout leur façon de marcher si particulière qui nous fait encore rire.

     

     

     

    Mais les pingouins ne sont pas les seuls dans leur parc ! On voit des mélange assez particuliers comme avec les guanacos sur la photo au-dessus ou encore comme avec ce mouton :

           

    Même Alexandre et Aurélien arrivent à ne pas se chambrer mutuellement durant quelques instants devant l'intrigue que suscite cet endroit. Pour nous les pingouins c'est sur la banquise ! Que nenni la fraîcheur de l'eau leur offre un refuge idéal.

    Romain prend la pose pendant que les autres élaborent une technique pour manger un barbecue de pinguoin le soir même. Qui est-ce qui a de la place sous son manteau pour en cacher un...

    Notre séjour à la Péninsule Valdes nous aura permis de découvrir une faune exceptionnelle dans son cadre de vie naturel. Des instants saisissants et qui nous amener à nous poser une foultitude de questions et qui ont presque suscité des vocations chez certains !

    Une légère déception car on continu nos rattages : pas d'orques ni de baleines !..... On reviendra !

     

    Nous remontont actuellement la cordillère des Andes, on va avoir moins souvent accès à internet. Les articles seront donc un peu moins fréquents et peut-être un peu moins volumineux mais on va faire de notre mieux !

    Prochaine article : Ushuaia !

    Un bisou du bout du monde

     

    Les 4 petits berets qui vous remercient d'avoir lu cet article.


    4 commentaires
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    Bonjour à tous,

     

    Nous voilà partis pour Ushuaia avec tout de même une courte étape à Rio Gallegos,

     

     

      (entre Puerto Madryn et Ushuaia) histoire de changer de bus et malgré de longues attentes à chaque frontière (même si nous allons en argentine il faut obligatoirement transiter par le Chili et le détroit de Magellan) et avoir déclaré le moindre trognon de pomme (il a fallu vider tout les sacs du bus et se goinfrer des fruits et légumes qu'on avait sur nous), la traversée du Détroit dans un bac ou rentrent pelle-mêle camions, bus et voitures nous aère l'esprit, avant de débarquer en terre promise en début de soirée. En nouveaux grands voyageurs nous ferons silence sur les 200 km de pistes après le Détroit, qui même si ils sont plus rapide que la route principale, sont éprouvant psychologiquement après autant de distance enfermés dans un bus.

     

     

      Nous voici donc au bout du monde, (pas littéralement mais c'est tout comme!) à Ushuaia, en Terre de feu! Et comme il n'y a pas de fumée sans feu (oui oui), la thèse qui prédomine pour expliquer le nom "Terre de Feu" est que, en novembre 1520, lorsque Magellan arriva, il vit des feux de camps indiens et nomma ce lieu "Tierra del Humo" ("Terre de Fumée"). Et boum naissait la Terre de Feu. (les feux étaient allumés par les indiens "Yamans" qui vivaient nus, même en hiver, et dans cette parenthèse on souhaite leur tiré un sacré coup de chapeau parce qu'on est quand même pas bien loin du pôle sud!)

     

    Et donc, pour en arriver là, beaucoup de bus !

     

    Tellement que l'on en a perdu le compte, quoi qu'il en soit nous sommes a 3000 km de Buenos Aires (et à plus de 15000 de l'Alaska.. Il est vraiment étendu ce continent..), ça en fait du chemin parcouru depuis le début du périple !

     

    Parlons donc de cet endroit qui nous paraît si lointain, une ville construite par les anciens exilés et prisonniers argentins (le gouvernement argentin s'inspira de l'exemple des bagnes britanniques en Australie : s'échapper d'une prison sur une île si isolée est pratiquement impossible. Les prisonniers devinrent ainsi des colons et leurs principales activités étaient de couper du bois sur les terrains environnant la prison et de construire la ville), dans un décor de rêve (l'hiver ca doit paraître beaucoup moins hospitalier!).

     

     

    On est face au canal Beagle qui relie Océans Pacifique et Atlantique, cerné par montagnes, îles, lagunes et fôrets borréales. Le petit port touristique (presque trop a notre goût) est jonché d'habitations anarchiques en tôles colorées. La ville la plus au sud du monde (il y a un mini débat parce qu'il y a un village un peu plus au sud au Chili mais quasi inhabité... pour la pub on retiendra Ushuaia) nous surprend autant par sa taille que par son emplacement, bref que de l'original!

     

     

    L'auberge où nous échouons est bien, une petite surprise de taille tout de même il y a un couvre feu et a minuit la salle commune est fermée...autant dire que nous avons mangé notre premier repas à Ushaia (pizzas a emporter..), dehors devant la porte!

     

     

    Le lendemain nous visitons un peu la ville et nous préparons pour aller au parc national qui longe la frontière chillienne à l'ouest de la cité.

     

     

    Une atmosphère atypique, un décors de rêve, le tout un peu ternis par les trop nombreuses boutiques de souvenirs. En se renseignant sur les prix et les activités, nous décidons de ne pas faire le tour de la baie en bateau, ça nous éloignerait beaucoup trop de nos 20 euros journaliers.

     

     

    En revanche nous aurons tous notre tampon "Ushuaia" sur le passeport (Alex est très heureux) et le lendemain nous montons jusqu'au glacier Martial.

     

     

    Il caché au fond d'une combe, surplombe la ville. Une ascension a couper le souffle autant pour son dénivelé (assez court mais très violent!)que pour le panorama qu'il offre sur la ville, le canal et les îles montagneuses.

     

    Une bonne mise en bouche avant d'aller au parc !

     

     

    C'est très étrange, on est à 800 mètres d'altitude (Cruseilles en gros) et il y a un glacier ! Et les montagnes ressemblent à celles de nos sommets de plus de 3000 mètres, tout de suite à pic !

     

     

    Les autres occupants de l'auberge (beaucoup de francophones!) nous conseillent pour notre séjour au parc, car malgrès la bonne saison, le temps est très changeant, sans compter que 4 jours de nourriture (le nombre de nuits que nous comptons passer dans le parc) cela pèse quand il faut marcher avec le sac a dos! Un taxi nous dépose le lendemain à l'entrée.

     

     

    On fera 2 km à pied sous une petite pluie légèrement effrayante pour la suite de notre semaine, avant d'arriver au premier "camping" gratuit (un champ avec quelques plots pour faire du feu).

     

     

    Et là on a tout de suite retrouver le sourire parce qu'on avait acheté de quoi faire un barbecue pour 18 personnes (environ).

     

     

    Ca y est ! Nous y étions, notre premier parc national, le premier de notre remontée de la cordillère des Andes. C'est le moment de mettre nos aptitudes physiques à l'épreuve et d'ouvrir grand les yeux (sans oublier de bien fermer nos K-Way à cause du vent).

     

     

    D'ailleurs le lendemain, notre première marche avec nos sacs sur le dos, 8 km en longeant une lagune donc pas beaucoup de dénivelés à priori. Mais finalement ce sera pas mal de petites montés/descentes qui taperont un peu dans les mollets.

     

     

     

    On arrivera en fin d'après-midi à une autre aire de camping qui nous fera découvrir notre activité des prochains jours : la chasse aux lapins !

     

     

    En effet il y en a partout dans le parc et on a mis tout les moyens possibles en place pour les attraper : lancer de pierre, collets, piège en tout genre... encerclement...

     

     

    rien n'a fait. Nos âmes de chasseurs/cueilleurs se sont réveillées !

     

     

    Romain a poussé la chose encore plus loin en fabriquant une canne a pêche à partir d'une branche d'arbre,

     

     

    comment dire... les autres pêcheurs pas loin de lui ont légèrement rigolé en comparant leur matériel au sien ! On retiendra tout de même la capture d'un alvin d'au moins 4 centimètres de long.

     

     

    La déception c'est lorsque l'on est parti du parc, à travers le bus qui nous ramenait, on a vu un lapin monter dans les bras d'une touriste parce qu'elle lui avait jeté du pain... Nous reviendrons.

    Le jour d'après, trêve de rigolade, direction "La Punta Guanaco". 973 mètres d'altitude, c'est quoi ? Plus bas que le Salève !

     

     

    Mais en partant du niveau de la mer et dans ces montagnes qui n'ont rien à voir avec celle de chez nous, et bien ça envoi. On nous avait dit de ne pas commencer l'ascencion après midi car le temps annoncé est de 4h aller + 4h retour...

     

     

    Il était 15h00. On nous avait dit de poser nos sacs avant la monté, on les a laissé un peu sceptique et finalement OUF Ce fut.. pentu.. Un peu trop pour une première ascencion mais finalement tout le monde arriva en haut à son rythme. Dans le dernier kilomètre Adrien a eu une révélation,

     

     

    il a branché son MP3 avec Katy Perry et hop il a pris les devants pendant qu'Alexandre accelerait pour ne pas se faire rattraper par une maman (mais dans un mois il reviendra ici et fera la monté sur les mains !) ! Entre temps une touriste suisse alémanique nous avait un peu coupé les jambes en nous disant qu'on était à la moitié du chemin (soulagement), en fait on avait pas encore dépassé le quart.

     

     

    Mais l'effort valait le coup ! Quelle claque ! Une vue à 360 degrés totalement inédite. Des sommets qui paraissent hauts de 4000 mètres et qui baignent dans l'océan, le canal Beagle et les lagunes du Parc, que du bonheur !

     

     

    D'autant qu'on a fait la ida y vuelta (aller-retour) en 4h avec 1h au sommet ! Comme dirait Dada : les durées indiqués c'est pour les Pécores !

     

     

    Après une descente assez sportive on sera bien content d'aller furtivement dans des douches censés appartenir à un camping payant. Alexandre et Romain choisiront l'option "eau gelée de la rivière".

     

     

    Heureusement le feu d'Adrien sera là pour nous réchauffer.

     

     

    Tout propre (enfin !) on alla se coucher pas trop tard mais la nuit sera difficile avec pas mal de vent et beaucoup de pluie. Mais au matin grand soleil ! La météo est vraiment particulière, en une journée on peut vivre 3 saisons différentes.

    Le Parc sera l'occasion de croiser d'autres espèces sauvages :

     

     

      Légèrement effrayant ce renard...

     

     

     

    On profite de ce passage pour vous présenter les 4 petits berêts sacs au dos !

     

     

     

     

     

    Les derniers jours dans le parc seront plus soft. On rejoindra l'endroit le plus au sud du Parc,

     

     

      au bord de la laguna verde où on s'exercera aux ricochets. Le soir un garde viendra contrôler notre campement ; en temps normal on a le droit de camper seulement deux nuits... on fera les ignorants et ça passera.

     

    Et avant de partir, on fera l'intéressante visite de la Castorera !

    En fait les Castors présents dans le parc viennent du Canada. Ils ont été introduits en 1946 pour développer l'industrie de la fourrure. Mais finalement il fait moins froid que chez nos amis Canadiens et les Castos n'ont pas développé une fourrure assez intéressante pour le commerce et le problème est qu'ici ils n'ont pas de prédateurs naturels (l'ours, le loup, le linx...) alors maintenant ils sont énormément et ils ont bouleversé l'écosystème en place. Ca c'est l'effet Castor, une déforestation totale :

     

     

    Toute l'année la "chasse au castor" est ouverte. On arrivera malheureusement pas à en voir un, par contre on verra leurs barrages immenses (le barrage d'Itaipu peut se rabhiller^^). Ces bestioles (qui font tout de même 1m25 de long et qui peuvent atteindre 25 kg) font vraiment des ouvrages immenses qui servent à élever le niveau de l'eau pour qu'ils puissent construire tranquillement leurs maisons en amont.

     

     

    Dans un des parkings du parcs on apercevra un petit bout de France avec cette voiture immatriculée dans le Rhône, elle a du en faire du chemin.

     

     

    On quittera le parc tranquillement le lendemain en prenant un jour et demi de repos à Ushuaia pour laver tout nos habits et récupérer des forces.

    Nous sommes maintenant en route pour le Parc Torres Del Paine côté Chilien !

    Notre séjour à Ushuaia restera comme le moment de notre vie où nous avons été le plus près du pôle sud (on aurait presque pu tenter d'aller en Nouvelle-Zelande à la nage). L'emplacement de la ville est vraiment magnifique, la baie qui s'ouvre vers cette remontée dans les sommets environnants... Dommage que le tourisme est amené trop de changement (tout de même quatres casinos...). Mais en faisant quelques centaines de mètres il est aisé de se retrouver dans des paysages totalements inédits qu'il est difficile d'oublier !

     

     

    Ca c'est les 4 petits bérêts en mode pingouin !

     

    Nous partons demain pour 10 jours de trek au Torres del Paine, alors bonne semaine et bisous à tous.

    (désolé s'il y a des fautes ou des problèmes d'organisation dans l'article mais on a du tout écrire à peu près une heure avant de prendre le bus :p)

     


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