• C'est parti !

    Nous nous efforcerons de tenir le plus souvent possible ce blog à jour.

    Nous serons tous les 4 à Rio demain.

     

    A très bientôt ;)


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  •  En partance de Buenos Aires où vous nous aviez laissés, nous sommes en bus en direction d'Ayacucho, au centre de la province de Buenos Aires, et sur les 6h de trajet nous ne sommes entourés que de plaines sans fin et de petits troupeaux de vaches et chevaux qui ont a leur disposition des millions hectares de liberté parsemés d'arbres et couvert d'un tapis d'herbe verte => pas étonnant que la viande de boeuf argentine soit réputée, ils mangent pas  de OGMs. C'est très impressionant, légerement monotone à la longue cependant ^^. Pour ponctuer le trajet et pour la deuxième fois du voyage, notre bus tombera en panne... mais sera vite remplacé.

     

     Nous arrivons a Ayacucho en fin d'après-midi, et le bus nous dépose dans une petite gare, au milieu de grandes rues arborés, vides, il fait encore chaud à vrai dire. A la recherche d'informations dans la gare, nous sommes acostés par un homme qui nous demande ce que nous faisons là. C'est pas vraiment le bled touristique en fait et il faut l'avouer on a bel et bien des têtes de touristes avec nos gros sacs (entre autres.. on ne citera pas la casquette d'Adrien, les lunettes d'Alexandre et l'appareil photo de R).

     

     (non, non, cet homme n'est pas un touriste...)

      Bref après lui avoir expliqué que nous venons rendre visite à la cousine de R et lui avoir dit le nom, l'homme nous propose immédiatement de nous amener chez elle! Oui ici tout le monde se connait (20 000 habitants quand même!) mais nous déclinons nous devons aller a l'hôtel pour poser nos bagages. Sur le trajet nous nous sentons légèrement observés par les gens qui commencent a peupler la rue progressivement. Arrivés a la place principale (plaza San Martin), nous sommes officiellement l'attraction du moment !

     

     Le receptioniste de l'hôtel est un vieux monsieur très souriant à l'accent marqué (et en plus il mange ses mots le chacal!) mais nous finissons par nous installer dans 2 chambres voisines. Là il faut l'avouer les critiques envers R se sont fait entendre, pourquoi diable sommes nous venus nous enterrer ici!? (d'autant que rien que payer la nuit d'hotel nous aneantissait le budget journalier).

     Doute de courte durée, peu après Micaela viens nous chercher a l'hotel, première rencontre entre les 2 branches éloignées de la famille D., nous nous retrouvons tous dans une brasserie, Mica et son mari Javier, leur 2 fils Bautista (12 ans et future star du ballon rond) et Valentino (7 ans), sa soeur Gisele (24 ans) et ses parents Daniel et Silvia (qui est d'origine Monténégrine).

     

     (De gauche à droite - R - Daniel - Micaela - Silvia - Javier)

     Voilà Valentino :

     

     Bautista en train de corriger Alexandre à PES ! Il corrigera aussi R, Aurelien et Adrien (mais ça nous a tout de même fait du bien ce retour aux sources saines du football sur console =)

     

     L'émotion est très forte et pour bien converser le dictionnaire chauffe dur! C'est d'ailleurs la deuxième bible du groupe. Nous sommes finalement invités a venir manger chez Mica (comme les 2 soirs suivants) mais avant Daniel nous montre son camion (il est routier). Nous voici donc les 4 à l'arrière de sa voiture en route pour sa maison.

     

     Garé dans la grande rue en face de sa maison, un camion Renault rouge arbore un ecuson en dessous du nom Daniel D (assez étonnant de retrouver ce nom de famille bien de chez nous sur un camion ici...).

     

     Ce dernier nous explique qu'il l'a fait lui même. Une tête de boeuf représente l'animal qui empli les immenses plaines qui entourent la ville où a lieu une fois par an la fête du boeuf (évenement national tout de même, la ville est transformée en barbecue géant dans chaque rue pendant que les boeufs sont marqués au fer rouge a l'effigie de leurs propriétaires), a côté de la tête de boeuf, un couple de chevaux, qui ont parcouru la distance Ayacucho-New York (nous sommes assez admiratifs). Le quart inférieur gauche représente la Pampa avec l'arbre typique l'ombu qui offre de l'ombre aux animaux et le dernier quart est une rose car Ayacucho est la ville des roses en Argentine.

     

    (Et non pas de photo de Roses ! On a oublié !)

     Aprés nous avoir expliqué cela il offre a 2 d'entre nous un tour en camion pour aller rejoindre le reste de la famille chez Mica, il offre même à R, qui est monté dans la cabine avec Aurélien, une carte de l'Argentine (celle que nous étions censé emporter est restée au Pratz....).

     

     Entre temps on prendra un peu du fameux Maté !

     

     Arrivé a la maison de Mica, sa plus jeune soeur Stéphanie (20 ans), ou Pitu, a rejoint le groupe, on a malheureusement pas eu le temps de prendre une photo mais Micaela doit nous faire parvenir par mail une photo des trois soeurs réunies, dès qu'on l'aura on mettra à jour l'article. La famille est maintenant au complet! Sans oublier Luna, la chienne de 16 ans (ou 13 il nous semble).

     

     Et nous mangeons les empanadas que Javier est allé chercher entre temps (ce sont des genre de mini calzones fourées). Grosse soirée à discuter en espagnol, nous les avons bien fait rire avec notre espagnol et notre culture un peu différente. D'autant plus qu'ici l'accent à une petite particularité, tous les "y" et les "ll" sont prononcé "CHHH".. donc bien souvent la compréhension est difficile. Après avoir pris un dernier verre avec Gi qui nous a racompagnés en direction de l'hotel où nous tombons de fatigue.

     

     Et par conséquent tout le monde loupe le petit-dejeuner! (oui il faut se lever avant 10h et l'étape Buenos Aires était assez épuisante). Du coup nous restons tranquilles à nous reposer (de toute manière il pleut). R et Alexandre iront visiter l'église et passent demander à Mica qui travaille dans une boutique a côté de l'hôtel si nous pouvons faire un barbecue le soir, 10 jours que nous sommes en Argentine nous en mourrons d'envie!

     Après son travaille Mica nous a enmenés faire un tour de la ville en voiture, c'est une ville américaine, quadrillée, malgrès 10 000 habitants il n'y a pas un seul immeuble seulement des maisons et des vieilles façades. Des parcs entourent la ville, ou des espaces amènagés permettent de faire des barbecues. Des infrastuctures sportives et des magasins voila Ayacucho dans les grandes lignes, une ville-village, remplie de jeunes a cette période de l'année car ce sont les vacances d'été mais ils s'en iront en février pour aller étudier en metropole où chercher du travail ailleurs.

     

    L'humeur des Ptits'B

     Mais pour l'instant après avoir fait les courses, nous sommes réquisitionés par les fils de Mica qui veulent jouer au foot. Décidément on fera notre premier foot, notre premier barbecue et nos premiers PES... parfait !

     

     A côté, leur grand père (Daniel) s'occupe de l'asado (barbecue), et il fait cuire des côtes de boeufs a la lueur des flammes, la peau et le gras face au flamme.

     

     La technique est particulière mais le résultat est au top !

     

     L'odeur devient rapidement ennivrante quand elle est combinée au chorizo (saucisses) qui cuisent a côté sur un grill. Le repas est joyeux et copieux, les 2 jeunes soeurs s'en sont retournées à  la Plata, mais la viande est divine et il y en a revendre! Nous rentrons a quatre pattes vers l'hotel plus fatigués par la digestion que par la pratique de l'espagnol qui commence à se faciliter.

     

     Le lendemain nous ne loupons pas le petit déjeuner (même si nous n'avons pas spécialement faim après la veille). Pendant que Aurélien va voir l'église les autres vident les chambres. A son retour la receptioniste nous demande a l'acceuil il y a la un reporter de la radio locale qui souhaite nous interviewer. Il s'avère que le gentil monsieur qui nous a aidé a la gare est le chef de la radio, et il a demandé a Javier ce que nous faisions la...Notre status de star est confirmé, Aurélien passe donc par l'épreuve de l'interview, se trompe entre Javier et Daniel au moment de parler du barbecue (il y en a qui ont du bien rigoler derière leur poste!). Nous allons passer l'après midi dans une brasserie pour manger et écrire l'article de Buenos Aires en prévenant Mica de nos plan elle a déja entendu l'interview...

     

    En fin d'après midi, Bau guide Aurélien à travers la ville pour prendre quelques photos et acheter un cadeau pour Daniel (pour le remercier de l'acceuil). Après une bonne glace pour récompenser leurs efforts, ils rejoignent tout le monde chez Mica, une tante de celle-ci souhaite rencontrer R. Nous restons pour manger une fois de plus, hamburger au grill, décidément on aura été acceuillis comme des princes! Javier nous fait gouter un alcool argentin, le Fernet, qui parait-il est très bon pour la digestion!

     

     A minuit il est temps pour nous de partir nous avons un bus de nuit qui nous amène a Bahia Blanca, en direction de la Péninsule de Valdès. Les adieux sont poignants et nous ne savons pas comment les remercier. Tout a semblé naturel et nous avons tous été acceuillis comme des membres a part entière de leur famille, simplement et généreusement. Bref vous l'aurez compris nous avons été profondément marqués et les remercions ici pour ce qu'ils nous ont offert. Nous espérons un jour pouvoir leur rendre s'ils entreprennent un voyage en France !

     

     

     Au moment de récupérer nos sacs a l'hôtel le receptionniste nous sort une facture de 80 pesos pour des serviettes qui manquaient dans notre chambre...il devra réveiller le gérant qui nous fera ouvrir les sacs pour vérifier leur contenu, mais au diable, rien ne peut ternir notre séjours a Ayacucho!

     Nous sommes donc en route pour le sud, et prévoyons de faire du stop entre Bahia Blanca, où nous arriverons a 10h du matin, et Puerto Madryn (à la péninsule de Valdes) pour réduire un peu nos dépenses. Les paris sont ouvert quand a l'équipe qui arrivera la première! (il faut nous séparer car 4 est un trop gros groupe) Ce coup-ci ce sera Alexandre-R VS Adrien-Aurélien...

     

    Notre mot de la fin sera : GRACIAS MICAELA !

     


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    Nous voilà partis d'Ushuaia et il est l'heure de s'approcher un peu plus de la Cordillère des Andes !

     

     

    On passe par Punta Arenas. C'est une ville portuaire du détroit Magellan avec 150.000 habitants (ici les villes avec autant d'habitants ne semble pourtant pas plus peuplées que Cruseilles... Le centre est tout petit, il n'y a aucun immeuble. Ca laisse une idée de la surface sur laquelle est étendue la ville). Il n'y a pas grand chose à y voir. C'est plus une ville de passage entre les Andes et Ushuaia. 

     

     

     

    A la sortie du bus (encore 12 heures) on nous aborde pour nous proposer une auberge à 6000 pesos la nuit! Non non on ne s'est pas fait avoir. Ici le pesos est bien différent de celui Argentin. 600 pesos équivalent à peu près à 1 euros. Quand on fait des courses pour 250.000 pesos, ça fait un peu bizarre. On est pas loin d'être millionnaire pour une fois dans notre vie.

     

     

    On ne restera qu'une journée et demi pour ensuite rejoindre Puerto Natales, on aura même pas le temps de visiter la brasserie la plus au sud du monde. On verra par contre un monument dont Romain est tombé amoureux mais, malheureusement pour lui, il n'inspirait rien du tout à ses compères. On a pu goûter aux joies d'un restaurant à volonté à 6000 pesos (Romain et Alexandre sont fichés à vie et ne pourront plus remettre les pieds dans ce restaurant).

     

     

    Après une bonne nuit de repos, on profitera de la journée pour préparer notre trek au Parc national Torres del Paine. Pendant qu'Aurélien fait du shopping, les autres passent 3h dans un supermarché pour optimiser au mieux nos courses pour les 7 jours de marche (Aurelien et Romain ont sûrement emporté de quoi manger 15 jours...). 

     

     

    Le soir on ira à Puerto Natales (3h de bus). Cette ville est le chef lieu de la province d'Ultima Esperanza dans la patagonie chilienne. C'est la ville étape pour accéder au parc Torres del Paine. Encore une fois à la sortie de notre bus, nous nous faisons accoster par trois jeunes chiliennes (elles trouvent Alexandre "muy lindo" ce qui lui a fait un peu peur) qui nous démarcherons pour une auberge.

     

     

    On terminera nos dernières courses avec un total d'à peu près 130.000 pesos :$.

     

     

    Le lendemain matin direction le fameux  Torres del Paine (ou Torres del Plaine pour Adrien qui a toujours autant de mal avec les noms de lieux). C'est un parc situé entre la cordillére des Andes et la steppe de Patagonie. Il est connu pour les 3 pics de granite en son centre : ce sont les 3 Torres (tours). 

     

     

     C'est le rendez vous de tout les trekeurs d'Amérique du sud. On apprendra à nos dépends (surtout pour Alexandre et Aurélien) qu'il faut quand même être un petit peu préparer physiquement. Il y a deux treks majeurs possibles : Le W, le plus connu et le plus couru et le "O", qui comprend le W plus tout le tour du Parc. Biensûr on décide d'opter pour le "O" et dans le sens inverse de celui préconisé silvouplait !

     

     

    Arrivés à 10h30 au parc, on se met tout de suite en route (avec nos sacs de plus de 15 kgs). Notre première destination est à une quizaine de kilomètres.

     

     

    Un calvaire pour Aurélien et Alexandre car le dénivelé était plus élevé que prévu, Romain et Adrien eux arriveront près de 45 minutes avant eux. Le poids du sac se fait réellement sentir ! Nous nous sommes retrouvés dans le camping Torres près des fameuses tours du parc.

     

     

    On nous conseille de nous rendre au mirador le matin au levé du soleil, mais de peur de tomber sur un jour nuageux on y va le soir même et le lendemain matin !  Réveil des troupes à 4h00.

     

     

    Ca donne ça le cadrage de photo à cette heure-ci.

     

     

    Mise en route un peu difficile mais on arrive finalement vers 5h sur place où il n'y a pas encore grand monde. Romain a encore été un peu trop prévoyant puisque le soleil ne se lève pas avant 6h45... Au moins on aura des bonnes places.

     

     

    Mais finalement, quelle claque !!!

     

     

    C'est un décor complètement inconnu, on se demande comment ces 3 pics granitiques ont puent se former ainsi. Ils semblent tout proches et pas si hauts que ça, ils sont en fait à des kilomètres et culminent à plus de 2800 mètres.

     

     

     

     

    Cela n'a rien à voir avec la veille au soir. Le jeu des lumières est impresionnant, les tours passent un peu par toutes les couleurs. Tout est calme et silencieux malgré le monde qui est arrivé petit à petit pour assister à ce spectacle.

     

     

    Avec les photos on essaye plus ou moins de retracé l'évolution des lumières de la matinée. La vue est sublime au possible.

     

     

     

    On redescend au campement vers 9h, et on prend le direction du camping Italiano.

     

     

    Dure journée de 29,5 km avec des montées/descentes incessantes ! Mais le paysage est encore au rendez-vous, la vue est magnifique. Les petits bérêts entament un mano à mano avec un groupe de Française (entrainées militairement). Et c'est les petits bérêts qui sortiront vainqueurs malgré les fausses excuses des adversaires.

     

     

    Le soir, une seule idée en tête : dormir. Tout de même 14h de sommeil...

    Il nous fallait donc rattraper le temps perdu à cause de cette longue nuit et faire au plus vite pour arriver à notre troisième point de chute : le camping Lago Pehoé à 18kms. Après un petit déj' express on se dirige vers le point Mirador au milieu du "W" en laissant nos tentes et nos sacs au camping. C'est 14 km aller/retour à faire avant d'entamer les 18 autres. Alexandre et Aurélien partent en éclaireurs 10 minutes avant qu'Adrien et Romain se mettent en route. Mais bien évidemment, la journée ne s'est pas vraiment passée comme nous l'avions prévue.

     

     

    Alexandre et Aurélien n'ont pas eu de grandes difficultés à trouver le mirador et on poussé la marche un peu plus loin en montant plus haut pour pouvoir profiter d'une vue plus dégagée et d'un endroit sans touristes. Sans touristes parce qu'il y avait eu un éboulement quelques mois plus tôt. Après une heure passé à attendre Romain et Adrien, ils se sont décidés à rebrousser chemin en pensant retrouver leurs deux compères en bas. Mais eux non pas vécu la même histoire ...

     

     

    C'est confiants et en forme que partent Adrien et Romain. La bonne humeur reigne due notamment à la vue sur le Glaciar del Frances d'où on entend régulièrement des craquements de glaces et de chutes de neige. Ils marchent trankilou en discutant, suivant le chemin qui est censé les mener au camping Britanico, l'étape avant d'arriver au mirador. Le chemin monte sur la droite, ce qui n'étonne pas les deux randonneurs puisque d'après la carte le mirador doit se trouver par là-bas à 1150m d'altitude (déjà quand on commence bien on se disant que ça doit être "par là-bas").

     

     

    Soudain la forêt s'arrête... mais les arbres ne sont pas les seuls à avoir disparus, le chemin aussi. La montre, thermomètre, météorologue, cafetière et surtout altimètre de Romain indique déjà 700 mètres d'altitude et le chemin que l'on aperçoit en bas semble bien loin. Pourquoi redescendre ? Ignorant tous les panneaux disant de ne surtout pas sortir des chemins ils continuent l'ascention à flanc de côte. Les flancs de montagne sont pierreux et même sablonneux à certains endroits. Ils sont traversés par des petits ruisseaux qui creusent des sortes d'énormes valons nous empêchant de voir ce qu'il y a plus loin. Et c'est là que le cercle vicieux s'enclanche.

     

     

    "On va voir ce qu'il y a derrière le prochain valon, le mirador ne doit pas être loin", les heures passent, et à force de sauter de pierre en pierre comme des chamoix, le bout de la vallée approche, le moral est toujours au rendez vous et le seul changement notable est : "On va voir ce qu'il y a derrière le prochain valon, le mirador ne doit plus être loin..."

     

     

     Le doute commence à s'installer lorsque d'après la carte et les estimations exactes des deux explorateurs, le mirador a forcément été dépassé. En tout cas, c'est une erreur de la part des organisateurs de ne pas avoir fait un mirador à cet endroit, car perchés sur leur montagne ils ont droit à une vue splendide sur toute la vallée.

     

     

    Une chose est sûr maintenant c'est qu'il faut redescendre... Et la question est : par où ? Loin, loin en dessous d'eux il y a un grand torrent qui descend le long de la vallée et qui est censé mener aux campings. La descente est des plus ardues, ils descendent dans des pierriers énormes dans lesquelles on a l'impression qu'à tout moments les rochers peuvent s'écrouler par dessus ou par dessous. Romain s'amuse à faire glisser quelques pierres qu'on entend descendre de longues minutes pour ensuite se fracasser sur des gros rochers.. Là ont est un peu moins rassurés. Mais au bout de plusieurs heures ils arrivent à la rivière.

     

     

    Longer la rivière est aussi un exercice compliqué car les arbres réaparaissent sous forme de buissons impossibles à traverser. Il faut donc encore sauter de pierre en pierre le long du torrent, ce qui est long et fatigant. Petit à petit le moral baisse, un peu comme le soleil mais enfin ils aperçoivent de l'autre côté de la rivière une balise rouge. Enfin, une trace de civilisation, il faut l'atteindre! Le torrent ne leur permet pas de le traverser en ce point, ils decident donc de continuer à descendre en attendant un endroit plus propice. Ils arrivent ainsi jusqu'au camping Britanico mais du mauvais côté de la rivière. Le torrent est malheureusement devenu de plus en plus puissant et large.

     

     

    C'est dommage parce quelques kilomètres en amont on pouvait traverser la rivière en quelques pas... Il n'ont pas le choix, il faut traverser maintenant, surtout que la nuit va pas tarder à tomber. Ils essayent d'abord en enlevant leurs chaussures mais l'eau venant directement des glaciers est beaucoup trop froide, d'autant plus que les pierres du torrent sont extrêmement glissantes. C'est donc en chaussures, pour tenter de prendre le plus de vitesse possible, qu'Adrien se lance avec le sac à dos contenant notemmant l'appareil photo de Romain. Le froid crispe les jambes et le courant est tellement fort que même avec de l'eau seulement jusqu'aux hanches il manque de peu de glisser et de partir en arrière. Un couple d'écossais les ayant vus accourent pour les aider et tendent des mains salvatrices à Adrien pour le sortir de l'eau.

     

     

    C'est au tour de Romain, il lance la gourde d'Adrien de l'autre côté et traverse tout aussi difficilement jusqu'à la main écossaise. On s'était d'ailleurs bien moqué de ce couple au tout début de la marche à cause de leur kilt : on ne se moquera plus jamais d'un kilt. Trempés et frigorifiés, les deux "warriors" remercient le plus chaudement qu'ils peuvent le couple et entament la descente au camping en courant pour essayer de se réchauffer. Au bout d'une vingtaine de minutes, Adrien est pris d'une grande soif et cherche alors sa gourde dans le sac... Et merde! Elle est à côté du torrent sur le lieux de la grande traversée. Adrien pèse le pour et le contre, d'un côté la fatigue et la nuit qui tombe et de l'autre... De l'eau pour le reste du trek. Le choix est vite fait et il fait demi tour pour aller chercher sa gourde pendant que Romain va retrouver Aurélien et Alexandre au camping.

     

     

    Heureusement, Aurélien avait prit de l'avance et s'était posté quelques kilomètres avant le camping avec une lampe frontale, quelques barres de céréales et une couverture de survie. Il s'est d'ailleurs cassé la voie en appelant les noms des deux perdus, mais ses efforts n'ont pas été vains puisqu'il attire un Romain victime d'une chute et avec le pouce tout sanglant, le remet sur le droit chemin et recommence ses appels en attendant Adrien.

     

     

    Celui ci après avoir retrouvé sa gourde et essayant de marcher le plus vite possible dans le noir s'est foulé la cheville. Et c'est tout boitillant qu'il arrive enfin vers Aurélien toujours en mode apeau. Entre temps Romain aura rejoint Alexandre qui s'était rongé tous ses ongles jusqu'à l'os. Un quart d'heure plus tard, tout le monde est assis devant le réchaud attendant pour des pâtes qui vont se trouver être les plus mauvaises qu'ils aient jamais mangé. Décidément... 

    Au total Adrien et Romain auront fait 1879m de dénivelé positif dans la journée pour rejoindre un mirador perché à 1000m qu'ils n'ont finalement même pas atteint... cherchez l'erreur !

    Romain et Adrien apprendront, quand même, qu'ils n'ont pas été les seuls à faire cette erreur car le même jour, Jérémy, un Français rencontré à l'auberge et qui fait le W avec nous, a fait plus ou moins le même chemin quelques heures avant.

     

     

    Après une nuit plus courte cette fois, le groupe se met en route ensemble avec une invité surprise : la pluie. Il y a 7 km à faire pour aller à un camping payant d'où partent des catamarants qui amènent aux bus. Le temps pour Adrien de se rendre compte qu'il ne pourrait pas faire la fin du trek à cause de sa cheville. Alexandre décide de rentrer avec Adrien jusqu'à Puerto Natales (la raison officielle est qu'il n'aime pas la pluie) où ils attendront Aurélien et Romain qui partent pour finir le grand tour.

     

     

    Donc après avoir mangé un bout et chargé le matériel en commun d'Alexandre et Adrien nécessaire à la fin du trek (casserole, réchaud, quelques pansements etc...), Aurelien et Adrien se mettent en route.

     

     

    Il reste 11 km jusqu'au refuge payant suivant et puis 4 km de montée en plus pour atteindre le gratuit. La pluie a commencée à s'arrêter et le chemin est envoutant puisque pour la première fois on aperçoit le glacier Grey ainsi que les premiers petits icebergs de nos jeunes vies.

     

     

    Le glacier est imposant, il ne semble jamais se terminer, d'autant plus que les nuages noirs au-dessus lui donne un air menaçant.

     

     

    La pluie reprendra 20 minutes avant qu'on rejoigne le campamento Guardas, une petite aire aménagée au milieu de la forêt. On montera vite la tente pour aller sous l'abri en taule, une sorte de petite cabane commune. Là, on fera la connaissance d'un groupe Franco-Suisse emmené par Yvan. On les recroisera dans plusieurs de nos étapes jusqu'à la fin du "O". On les remercient d'ailleurs beaucoup pour leur bonne humeur, leurs précieux conseils et leur sens du partage. On espère les revoir un jour.

     

     

    Au moment de faire à manger sous ce petit abri on sera un peu l'attraction. Quand tout le monde trimballe la plus petite poële possible et sa nourriture lyophilisée, nous on sort notre immense casserole, nos pâtes, nos boîtes de thon, de sardines, de paté, les carottes, le parmesan, la sauce bolo, l'ail, le curry et j'en passe ! Le respect de la bonne cuisine même sous un abri sous la pluie ; Oui Monsieur !

     

     

    On ira vite dormir parce que le lendemain c'est l'étape la plus difficile, la seule du parc notée "Alta". Il reste 6 km avant le début du col, l'occasion de longer l'immense glacier et d'approcher de près cette immense masse d'eau gelée en mouvement. Après 2h30 de comtemplation on arrive enfin au Paso, le camp qui marque le départ des 1100 m de dénivelé.

     

     

     

    On fait un gros repas en haut d'une cascade, un check et hop c'est parti. On branche le MP3, Aurel sur Nirvana et Romain sur Floorfila # Anthem 4 en boucle.

     

     

    Le début de la montée est assez dur, c'est en pleine forêt, sans points de repères, et sur certains passages ils ont mis des marches de 60 cm de haut, un supplice pour les cuisses... On fera beaucoup de sections à 4 pattes.

     

     

    Mais quand on sort de la forêt, c'est sublime, on visualise le sommet et en se retournant on voit l'ogre Grey de tout son long. En plus la météo est avec nous, il fait grand soleil.

     

     

    Il est annoncé 3h pour la monté. Aurelien les a dévorés en 1h43 et Romain a fait parler la poudre en 1h16 !

    En quelques jours Aurelien a vite oublié les difficultés du départ et a maintenant retrouvé ses jambes d'athlète.

    A l'arrivée au sommet on aura une double vue sur le glacier qui ressemble un peu à une immense autoroute de glace et de l'autre côté c'est une descente sans fin au milieu de forêts et de lacs, lacérée par des centaines de cours d'eau.

     

     

    En haut tout le monde dépose quelquechose qui lui ai cher pendant son voyage,

     

     

    Romain mettra sa pierre à l'édifice !

     

     

    Le plan de départ est de rejoindre le prochaine camp à 8km de là : los Perros. Mais au col, un chilien a le malheur de nous dire qu'au refuge Dickson (celui d'après), les douches sont chaudes..... AArrrghh. Après 5 jours de treks ça n'a pas de prix ce genre de petit confort. Alors hop on enchaînera 27 km dans la journée en comptant le col. Autant dire qu'à l'arrivée on était moulus. La prochaine fois on s'arrêtera au premier. En plus sur le chemin il y a eu 30 minutes très boueuses et après 29 minutes de concentration à éviter tout les pièges, mettre à profit les moindres bouts de bois et les moindres pierres, Aurelien a fait un mauvais choix ! Résultat, de la boue jusqu'en dessous du genou ^^.

     

     

    Mais au final la douche chaude sera salvatrice. Elle sera désignée comme la douche avec la plus belle vue de notre vie, en effet les portes étaient découpés de façon à ce qu'on puisse admirer es montagnes et les plaines du parcs en se savonnant !

     

     

    A notre arrivée on nous a dit de choisir notre emplacement et d'ensuite revenir payer, on est jamais revenu... C'est toujours ça de gagné !

    Pour terminer le "O" il nous reste 19 km jusqu'au Campamento Seron et 10 km après pour rejoindre notre bus retour. On va faire la grasse mat' et quasiment courir sur les 19 km (il y a de moins en moins de nourriture dans les sacs, et ça se ressent sur le poids) en espérant enchaîner avec les 10 restants pour partir le soir-même. Mais ce fut de l'utopie... Après 19 km en 3h30 à ajouter au 27 de la veille, on est cuit et obligés de s'arrêter à Seron. Un mal pour un bien puisqu'on recroisera la "bande à Yvan" avec qui on passera de très bons moments. Yvan nous fera même économiser le prix de la nuit en négociant sa tente contre les emplacements de son groupe et le nôtre.

     

     

    Les 10 km du lendemain, censés être du gateau, seront finalement biens durs ! La pluie inintérompu et le vent (qui faisait passer les rafales de Puerto Madryn pour une légère brise) plus les courbatures...

     

     

    Un savant mélange qui a le pouvoir de bien ralentir. Aurelien manquera même de se faire piétiner par une caravane de chevaux dont deux Gauchos on perdu le contrôle.

     

     

    On arrivera enfin au bus qui nous ramènera auprès des deux autres petits bérêts qui ont eu... comment dire... les 3 jours les plus actifs de leur vie ! Et oui à Puerto Natalas il n'y a pas grand chose à faire hormis le parc.

     

     

    Ils passeront tout de même une très bonne soirée en compagnie de Jérémie, Camille, Solène et Marine que nous avions rencontré dans le parc.

     

     

    Par cet article on souhaite d'ailleurs passer le bonjour à Yvan, Fred et tout le reste de la bande, à Jérémie, les 3 filles et Baptiste et Claire avec qui nous sympathiseront avant de quitter la ville.

     

     

    Romain ira même faire un jogging avec Baptiste pour achever ses jambes... dur mais la course s'est faite avec une très belle vue sur les paysages alentours.

     

     

     

    Torres del Paine en vaut vraiment la Peine. Il n'y a pas assez de superlatifs pour décrire la beauté et la diversité des paysages. Ils changent tout les 10 km de marche en alternant montagnes, glaciers, falaises, pics, lagunes, cascades, forêts, innombrables cours d'eau, vallées encaissés... On en prend plein la vue !

     

     

    Au final, en 6 jours et demi, on aura parcouru 148 km en 38h de marche et avec 5967 m de dénivelé positif (et logiquement la même chose en négatif), la montre à Romain qui donne l'altitude, permet de suivre les trajets, fait chauffe-eau, ouvre-boîte, vélo, ration de survie et quelquefois donne l'heure, nous aura permis de suivre un peu notre avancé.

     

     

    Dommage pour les deux qui ont dû s'arrêter au milieu du parcours, mais c'est pas grave puisque comme d'habitude : on reviendra !

     

     

     

    On est maintenant en route pour El Calafate et le célèbre Perito Moreno.

     

    Grosses bises à tous.

     

    PS : Adrien va mieux !

     

     


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     Ouf ! Nous sommes enfin arrivés à Mendoza, le bus a été bien éprouvant (4h en plein milieu de la nuit pour le fameux passage douanier entre l'Argentine et le Chili qui devient de plus en plus compliqué, on est pas loin de la fouille intégrale pour vérifier que vous ne faites pas de la contrebande de trognons de pommes). 

    On traversera toute la ville pour rejoindre notre hostel, ça nous donnera une première impression sur l'aspect assez sympathique et vivant de la capitale de la province argentine du même nom. Arrivée à Itaka on ne sera pas déçu, l'auberge rentre dans notre top 3 du voyage avec sa piscine, son bar, ses barbecues, le billard, le restaurant... un bon camp de base pour partir à l'assault des deux points d'intérêt majeur de la région : L'Aconcagua et les vignes !

     

     

     Mendoza a été fondée en 1561 par Pedro del Castillo (un conquistador espagnol). C'est ici que José San Martin arrive avec toute une armée depuis l'Argentine pour amener le Chili a son independance (pendant que les troupes Napoléoniennes dominent l'Espagne et que les positions du pays en Amérique du sud sont fragilisées !). Pas de chance pour José, ce n'est qu'après sa mort qu'on lui attribuera tout les honneurs.

    En 1861, un terrible tremblement de terre détruit la ville et tue plus de 10000 personnes (un tiers de la population à ce moment-là tout de même). S'en suit une longue reconstruction qui nous amène à cette ville moderne et aérée qui vit de l'industrie du vin et du pétrole (dans une moindre mesure).

     

     

     On passera un premier jour tranquille pour organiser notre séjour dans le coin. On en profitera pour visiter le centre qui s'organise autour de la Plaza Independencia. Tout est très vert et plein d'acequias (sortent de petits canaux) qui traversent la ville. Un endroit où il ferait bon vivre si nous avions plus de temps devant nous.

    Le soir même on participera à un grand Asados avec vin à volonté organisé par l'hostel. Une soirée animé et arrosé qui terminera tard, très tard = le lendemain sera sous le signe du doliprane.

     

     

     

     Il est maintenant temps de se mettre aux choses sérieuses ; Partons à la conquête de l'Aconcagua !

     

     

     Non loin de Mendoza se trouve en effet le toit des Amériques, le plus haut sommet du monde après les mont Himalayens : L'Aconcagua (ou l'Aquacongas parce qu'on a toujours autant de mal avec les noms...). Il tire son nom de l'Incas : « Acon Cahuac » : La sentinelle de pierre (ça en jette comme nom).

     

     

     Après quelques heures de bus et un peu de marche, on arrive enfin devant la bête ! Même si on la voit de très loin, on réfléchi à ses dimensions et on se rend compte de son énormité. Pour que vous puissiez vous rendre compte vous aussi, jetez un coup d'oeil sur la photo suivante. Le glacier qu'on aperçoit (la sorte d'épaisse couche de neige), fait plus de 300 mètres de large ! (Au moment où nous le voyons nous sommes déjà à plus de 3000 m d'altitude).

     

     

     C'est un voisin, un Suisse, qui est arrivé pour la première fois au sommet en 1987 mais on a retrouvé des momies incas à plus de 5300 mètres.. Alors peut être bien qu'il a été vaincu longtemps avant.

    Sur le retour on s'arrêtera au Puente Del Inca. Il y a des siècles les Incas ont canalisés les eaux volcaniques chargées en mineraux pour former cette arche de sel qui surplombe le rio Mendoza. Aujourd'hui on « répare » ce pont en guidant l'eau vers les parties effritées.

     

     

     C'est impressionnant de voir ce que peux faire la nature avec un peu d'aide ! On ne pourra s'arrêter très longtemps sous peine de rater le dernier bus retour.

     

     

     Le jour d'après on s'est attaqué à une autre spécialité de Mendoza et d'Argentine en général : le Vin !

    On à tous entendu parler un jour ou l'autre du mariage entre la viande tendre d'Argentine et son fameux produit. On ne quitte pas la capitale de la principale région productrice de vin sans goûter son nectar !

     

     

     La tradition viticole en Argentin est très ancienne et remonte à l'arrivée des migrants Européens. On a d'abord tenté des cépages locaux qui donnaient au vin un goût très rude et acide, mais rapidement les moines franciscains ont fait venir d'Europe les meilleurs cépages (chardonnay, sauvignon et autres semillon).

     

     

     Le pays est le 5ème producteur mondial, il n'exporte pourtant que 5 % de ses bouteilles. Autant dire que les Argentins sont des bons buveurs... mais est-ce qu'ils apprécient plus la piquette ou le grand cru ?

    C'est ce qu'on a voulu vérifier en louant un vélo pour faire le tour des Bodegas ! Adrien héritera d'un ancêtre qu'on appelera Zezette :)

     

     

     Notre première destination sera une fabrique d'huile d'olive et de liqueurs. Là-bas on goutera à l'absinthe et à des liqueurs aux goûts farfelues (dulce de leche/banane par exemple !). Dur de s'y remettre pour 3 des petits berets qui avaient fait une dégustation d'alcool d'un tout autre genre la nuit précédente.

     

     

     On ira ensuite dans une sorte de musée du vin où on se sentira un peu.... comme chez nous :) Là on goutera du vin de la cuvée 2009, qui s'est révélé plutôt décevant. Ce n'est pas un problème, direction la bodega suivante.

     

     

     Cette fois encore on aura droit à des confitures et de la liqueur, celle au citron et au pamplemousse furent excellente mais Alexandre a fait le mauvais choix, à 4 on ne terminera même pas son shot de liqueur à 85°. On a hésité à la conserver pour enlever la rouille de nos couteaux !

     

     

     Après quelques autres arrêts on arrivera dans une bodega un peu plus grande que les autres où on goutera plusieurs vins chacun. Il commençait à faire bien chaud parce qu'ils ne font pas semblants quand ils remplissent les verres.

     

     

     Là on sera agréablement surpris par le Templus Pleno, un mélange de Cabernet Sauvignon et de Malbec.

    On restera globalement déçu par les vins Argentins mais il y en a encore beaucoup à tester, affaire à suivre... surtout que le Tempus Pleno était vraiment prometteur.

     

     

     Cette route des vins aura été très intéressante et nous forcera à nous mettre au repos pour le soir !

    Le lendemain nous devions prendre le bus pour Salta, mais après avoir rangé toutes nos affaires, quitté l'auberge, pris un taxi pour arriver à la gare.... Pas de place dans le bus avant 2 jours ! On était en pleine semaine sainte.. On est rentrés très déçu à l'hostel où nous avons finalement fait la connaissance de trois françaises très sympathiques, on leur passe bien le bonjour :)

     

     

     Nous sommes maintenant partis pour Salta notre dernière étape en Argentine. L'étape Mendoza est indispensable pour s'imprégner de deux des joyaux du pays : le vin et l'Aconcagua ! 



    Merci à tous de nous suivre toujours plus nombreux.

    Gros bisous mouillés


     

    PS : L'abus d'alcool est dangereux pour la santé 

     


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    Après cette étape à Salta qui fut un réel plaisir pour les yeux, nous quittons définitivement, avec un peu de mélancolie, la fabuleuse Argentine. Ce pays nous a marqué par sa diversité, l'accueil et les mentalités des personnes qui y habitent, les Argentines... et bien d'autres choses encore.

    Avant d'entrer en Bolivie, nous faisons un crochet par San Pedro de Atacama. Cet oasis chilien est situé sur le haut plateau de Puna de Atacama à 2438 m d'altitude, en plein milieu du désert.

     

    Pour s'y rendre on passera par des cols à plus de 4300m, l'attente à la frontière à d'ailleurs été difficile, tout le monde n'étant pas encore acclimaté. On nous a conseillé de nous allonger et de mettre les pieds en l'air... Pas facile dans un bus ! Et les précautions de base était de bien dormir la veille et ne pas picoler... ah... là aussi ça a poser un problème.

    Quoiqu'il en soit la redescente a fait du bien. Sur les bords de la route on pouvait admirer des monts à plus de 6000m et quelques kilomètres avant San Pedro on passe entre les Volcans Licancabur et Sairecabur qui semblent protéger le village.

     

     

    Les premiers habitants du coin sont arrivés bien avant les Incas, il y a plus de 11000 ans ! Ils ont réussi à développer une agriculture qui résiste à ce climat et ont fait des élevages de lamas. On cherche encore quelle idée ils ont euent de venir s'installer ici... C'est quand même le désert le plus aride du monde. Mais d'un autre côté les premiers habitants étaient assez speciaux ; dès l'enfance ils s'attachaient des planches sur la tête avec des lianes de laine pour avoir le front plat, aller chercher pourquoi.

     

     

    La frontière du désert d'Atacama est marqué par une ligne de volcans entourées par des lagunes, des geysers et des vallées encaissées... Bon ben on devrait pas s'ennuyer ici :)

    Pour partir à la découverte de ces merveilles on loue des vélos et on part à l'aventure dans la Valle de la Muerte et la Valle de la Luna.

     

    (en regardant bien, le petit point noir, c'est Adrien)

    Après quelques kilomètres on arrive dans cette vallée de la mort ! A vrai dire vallée de la muerte vient de la déformation de Valle de Marte (vallée de Mars), donc rien à voir avec la mort. Même si on n'y a pas croiser moult signes de vie.

     

     

    A ce qu'on raconte, les reliefs sont identiques à ceux de la planète Mars. C'est d'ailleurs là-bas que la NASA à testé ses petits véhicules avant de les envoyer sur la planète rouge.

     

     

    On passe au milieu des roches découpées par le vent en savourant ces kilomètres à bicyclette dans ces espaces immenses qui nous donne une belle  et franche impression de liberté.

     

     

    Après une petite demi-heure, on arrive face à une immense dune chapotée par une crête caillouteuse. Sans prendre en compte la distance ("vous inquietez pas les gars, dans un quart d'heure on y ai, je vous assure") on part à l'assault de cette montée de sable pour savoir ce qu'il y a derrière.

     

     

    Et bien grimper dans le sable, avec la chaleur qu'il faisait, c'est pas facile du tout. Le quart d'heure se transformera en 1h20 !

     

     

    Mais de là-haut quelle vue ! On voit cette étendue désertique avec en toile de fond des sommets enneigés à plus de 6000 mètres d'altitude. On se demande comment le vent à pu à ce point façonner le paysage.

     

     

    Alexandre qui n'avait pas entrepris la montée et qui pris un autre chemin a croisé un SandBoader (comprenez un surfer des sables) qui lui fera faire quelques essais. Pas forcément concluants mais très sympathiques.

     

     

    De leur côté les 3 autres petits bérets sont tous redescendus en courses et glissades dans le sable, de quoi leur en mettre plein les baskets et bien s'amuser dans ce décor invraisemblable.

     

     

    Un peu fatigués, on se posera sur une montagnette pour pique-niquer avec vue sur la fameuse dune, le temps de prendre quelques coups de soleil.

     

     

    Après avoir repris des forces (bien entamées par la montée de la dune) direction la Valle de la Luna. C’est une splendide vallée aux allures lunaires nichée au creux de la Cordillera de la Sal. On est encore au milieu de formations géologiques improbables et d’une majestueuse dune de sable. Nous voilà à notre condition de poussière d’étoile.

    On garre d'abord nos vélos près d'une mine de sel où on fera la démonstration de toute notre souplesse pour serpenter dans ces couloirs étroits.

     

    Les décors ne sont pas sans rappeler certaines images qu'on peut avoir de la Lune. On a même rencontré un extra-terrestre :

      

     La suite du tour est assez éprouvante, on abandonne les decentes pour les montées, le soleil fait de plus en plus mal et on a de moins en moins d'eau !

     

     

    On descendra tout de même au fond de la vallée pour être surpris par des roches très particulières ! L'eau et le vent font vraiment des choses extraordinaires !

     

     

     

    Heureusement pour nous, un couple de français en Pick-up chargera nos 3 vélo (Alexandre n'était pas descendu et nous avait attendu à "La dune") et nous permettra une économie d'énergie qu'aucun de nous ne souhaitait dépenser :)

     

     

    La clou du spectacle était censé être près d'une fameuse dune depuis laquelle le coucher du soleil offrait un spectacle magnifique.

     

      

    Après beaucoup d'attente nous n'avons pas été déçus !

      


    Le lendemain n’était pas un jour comme les autres, c’était les 23 ans d’Aurelien ! Et pour fêter cela bien comme il le faut, on lui réservait une petite surprise : réveil à 3h30 du matin !

    En effet un des autres atouts de la région, ce sont ses geysers : Les geysers du Tatio. Il y a deux explications à un départ si tôt, c’est à ce moment là qu’ils dégagent le plus de fumée et sur la route on peut profiter du magnifique ciel étoilé (jamais de nuage à Atacama, c’est l’endroit le plus clair de la planète, c’est d’ailleurs pour ça qu’on y trouve d’innombrables observatoires).

    Après une heure de bus, on lui réservait une deuxième surprise : moins 11 degrés ! On était pas forcément préparés psychologiquement et ça a été dur, très dur...

    On est désolé nous n'avons pas de photo pour les geysers, Romain n'a pas voulu emporter son appareil par ces températures et le froid a vidé les batteries de celui d'Adrien avant même qu'on ai pu l'utiliser !  Alors on a quand même glisser quelques photos piquées à droite à gauche sur le net ;)


     Mais c’est justement cette température qui fait que les geysers donnent tout avec des fumerolles pouvant atteindre plus de 10 mètres et 85°C en se condensant au contact de la chaleur expulsée.

     


    C’est un endroit magique qui semble inventé par l’homme tellement le processus est improbable. Il est important de faire attention, le terrain est glissant et toutes les années des gens glissent dans les geysers et meurent… (notre guide a été catégorique).

     

     

    D’ailleurs en plus de 4 mois de voyage, c’est la première fois qu’on a fait appel à un tour organisé ! Nous n’avons pas envisagé prendre une voiture de location et conduire à 3h30 du matin. Et de toutes façons pas de régie de location de voiture, il aurait fallu se rendre à Calama, une ville voisine.

      

     

    Sur le retour des geysers, nous sommes passés par le village « typique » de Machuca. Il y a des années ce village d’éleveur de lama a surement été typique mais aujourd’hui c’est le rendez-vous des touristes et le troupeau de lama est passé de plus de 200 à 5 (soit 2 de moins que le nombre d’habitants qui vivent ici à l’année)… Ce ne sera pas notre visite la plus intéressante.

    Arrivés à Atacama, on fera tous une petite sieste avant d’aller au restaurant pour quand même faire ressembler notre soirée à celle d’un anniversaire.

    Le temps pour Aurelien de recevoir de la part de ses collègues un carnet de dessin local et de se faire amener un gateau d’anniversaire par une serveuse qui avait eu la bonne idée de mettre une bande son d’applaudissement ignoble J 

     

    Atacama mérite vraiment le détour pour admirer ces étendues désertiques et pourtant surplombées par des volcans enneigés majestueux !


    Notre prochaine destination est Uyuni, en Bolivie, mais avant ça il y a tout le Sud-Lipez à visiter et le fameux Salar. Pour cela, pas le choix, on doit prendre un tour de 3 jours en 4x4 ! Départ demain à l’aube, vous embarquez avec nous ?

     

    A très bientôt tout le monde

     

    Gros bisous

     

    Les petits berets ; Vos petits Bérets !

     


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