• Missions Jésuites de San Ignacio

     

     

     

     

      Après cette étape "naturelle" extraordinaire, nous faisons route vers San Ignacio Mini, ville qui a été témoin d'une étape très importante dans l'histoire de l'Argentine (et de l'Amérique du Sud en général) : les Missions Jésuites. On quitte donc la province d'Iguaçu pour celle de Misiones (se prononce "Misionès"). 3h30 de bus nous amènent dans ce village au nom bizarre et on comprend quelque chose sur l'Argentine, tout est recouvert d'une sorte de terre fine de couleur ocre qui, brassée par le vent, salit tout et donne l'illusion d'un beau bronzage.. !

     

     

    On trouve un hôtel qui nous propose un prix intéressant puis finalement n'a plus que des places relativement chères... on valide quand même. On apprend 10 minutes après qu'ils ont un camping, on cours donc échanger nos chambres contre des emplacements (à ce moment là le soleil est brulant) pour améliorer un peu nos comptes. Aurelien reste surveiller les affaires pendant que les 3 autres partent monter les tentes. En une demi-heure le ciel radieux se transforment en méga-orage = on est trempé, les tentes sont trempés, notre moral pour dormir dehors est trempé... 

     

     

     

    Résultat on jouera jusqu'à 3h du matin à la belote dans la salle commune (d'où on s'est fait virer) pour ensuite aller se coucher dans des tentes plus ou moins sèchent. Entre temps Adrien cuisinera, au péril de quelques brûlures et moqueries des autochtones, de finalement très bonnes cuisses de poulet.

     

     

    On aura même le temps de faire quelques parties acharnées de tennis de table.

     

     

    Le lendemain, visite des ruines de la Mission Jésuite de San Ignacio.  Le petit musée en première partie nous permettra d'en apprendre beaucoup.

     

     

    Les Jésuites sont une des trois composantes majeures de l'église catholique. Aux XVIème et XVIIème siècles ils affirment leur rôle d'évangelisateurs, pous cela ils créent des missions en Inde, au Japon et en... Amérique du Sud. A ce moment-là nous sommes encore dans le système colonial dit "d'encodemias", c'est à dire que les autochtones (les indiens guaranis) sont utilisés comme esclaves par les colons pour faire prospérer leur domaine. Donc pour l'ordre religieux, en regroupant les Indiens dans ces missions, c'est une façon de les protéger. Ils vont promouvoir les langues indigènes, étudier et préserver les coutumes locales et mettre en place un système social et économique propre aux communautés. Il y a beaucoup de temps accordé au développement artistique dans Guaranis, notamment à la musique, des milliers de partitions de musique baroque (à plusieurs voix et plusieurs instruments) ont été retrouvés (les Guaranis fabriquaient leurs propres instruments).

     

    Voilà pour l'histoire des Jésuites en général, pour ce qui est de la mission de San Ignacio, elle avait été fondée bien plus haut, quasiment au niveau des chutes d'Iguazu. Mais les méchants portugais poilus, euh... chasseurs d'esclaves pardons !.. les ont chassés et ils se sont retrouvés plus au Sud : à San Ignacio. En 1767 les Missions Jésuites échappent au contrôle de l'Espagne (qui admirait et soutenait ce système) et les méchants Portugay, euh.. Portugais contrôlés par Charles III pardon !.. finissent de chasser tout le monde.

    En sortant du musée, nous en savons maintenant bien plus et pouvons commencer la visite, pendant qu'Adrien se fait un nouveau copain

     

     

    on attend notre guide : Raul.


     

    Les ruines ont été particulièrement bien restaurés, surtout que lorsqu'elles avaient été retrouvées après 150 ans de prise de pouvoir par la jungle. Les bâtiments étaient, pour la majeure partie, construits en bois, tout a maheureusement été détruit par mère nature.

     

     

    Raul nous explique comment sont organisés les "reducciones" (établissements) Guaranis (les missions le sont toutes de la même façon). Il y a l'église, la résidence des moines (des pères) et les maisons régulièrement espacées des Indiens sont disposées autour d'une vaste place centrale.

     

     

     

    Au bout de cette place on trouve l'entrée de l'église :

    Après être entré dans l'église, sur la gauche, il y a le portique qui mène au dortoir des moines, sûrement l'endroit le mieux aménager de la mission. En effet ils dormaient à l'étage et la pièce en-dessous de la leur était totalement vide, juste là pour refroidir celle du dessus.

    On passe ensuite devant le cimetière :

    Après 1h30 de visite on va à côté d'une colonne totalement recouverte par un arbre qui a poussé autour, notre guide nous explique que lorsque les perroquets défèquent (sur la colonne en l'occurence), ils ont dans leur estomac la graine des arbres contenus dans les fruits qu'ils ont mangé, associé à leurs... restes.. qui prennent un rôle d'engrais, l'arbre pousse à vitesse grand V et ça donne ça :

     

    La visite est terminée, on remercie beaucoup Raul, amusant et plein d'anecdotes, il nous a fait découvrir de la bonne façon cette fameuse Mission Jésuite.

     

    Il y a d'autres à Encarnacion, Santa Ana... qui ne sont pas loin mais il y a tant de choses à voir et si peu de temps que nous décidons de partir le soir-même pour Posadas où nous tenterons de faire du dedo (du stop) pour Buenos Aires ! Avant cela petit tour du côté de la piscine du camping, juste le temps pour Adrien de prendre des coups de soleil dont il se souviendra longtemps.

     

    Arrivés à Posadas, il nous faut encore faire plus de 10km à pied sur une route pas très agréable pour enfin arriver à un endroit plausible pour faire du stop : une station essence ! On nous annonce qu'il est inutile d'en faire ici, qu'il faut aller encore 5 km plus loin où les routes se séparent... grrrrhhh

    Alexandre et Aurelien se feront prendre en stop par un jeune tandis qu'Adrien et Romain iront à pied. Nous avions tirés les 2 groupes à la courte paille. La séparation des routes se fait à la Garicha à peine 1,5 km après la station et pas 5km comme annoncé. On se retrouvera donc tous là-bas à 22h30, sans beaucoup de voiture qui passent, très fatigué et surtout trèèèèèèèèès loin de notre objectif : Buenos Aires.

     

    Indéboulonable on ne se met pas au même endroit pour pas se gêner et on fait du stop toute la nuit jusqu'à 8h du matin. On se relaye tour à tour ; Voilà Alexandre et Adrien sur la brèche :

     

    Et Romain qui tente un sourire pour une éventuelle automobiliste clémente :

     

    Après plus de 10h d'attente, vers 8h30, enfin un camion fait mine de s'arrêter près d'Adrien et Romain, miracle il va à Buenos Aires et à 3 places de libres dans sa cabine, on s'entasse à 4 en récupérant Alex et Aurel un peu plus loin et c'est un peu le rêve américain qui commence : musique rock à fond, arrêt dans une quinzaine de bars sur la route, l'ambiance et génial, le chauffeur nous raconte des millions d'histoires hilarante et là, soudain... après une quinzaine de bières chacun on se réveille, il est 8h31, nous sommes toujours sur le trottoir de Posadas éclabousser de boue ocre par le passage des camions qui nous ignorent totalement...

    Abattus et résignés, on retourne à pied à la gare pour prendre les tickets et on dort comme des pines sur un banc en attendant le bus du soir...

     

    Nous sommes maintenant en route pour Buenos Aires, bonne journée à tous et merci d'avoir pris le temps de nous lire.

     

    PS : les coups de soleil d'Adrien vont "un peu" mieux :)

     

    (Galerie photo dans le menu à gauche)

    « Cataratas de Iguazu, quand la nature est splendeur!Du nouveau sur le blog! »

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    1
    Jacqu
    Mardi 25 Janvier 2011 à 02:02

    Il a l,aire cool ton bouqin adrien! sa parle de koi lol

    2
    ShakaSeiya Profil de ShakaSeiya
    Mardi 25 Janvier 2011 à 03:33

    Cool ton commentaire frangin,

    on te parle de trucs culturel et tout et toi tout ce qui t'intéresse c'est la page de couverture du bouquin...(t'as raison, je te le passerai en rentrant)

    Tcho!

    3
    Alex petitsberets
    Mardi 25 Janvier 2011 à 05:16

    Je tiens a dire que les photos sont mensongerent et qu´aurelien a dormis plus de la moitier de la nuit pendant que je me crevais le cul a faire du stop ... Scandaleux ... Honteux ... ;)

    4
    Bovitch
    Mardi 25 Janvier 2011 à 13:39

    ça m'étonne pas d'Aurélien ! Ce qu'il faut de toute façon c'est la cohésion sociale hein les gars ? Si vous continuez comme ça vous allez rentrer tout sveltes ! Surtout toi Georges ! Bisous à tous et bonne sieste

    5
    Maillon
    Mercredi 26 Janvier 2011 à 19:45

    Mais le pauvre aurélien, il a besoin de sommeil...

    Il vous manque une jolie fille pour faire du stop, je vous avais dit qu'à un moment donné vous auriez besoin de moi ...lol

    Bonne continuation et je conseil à Crevette de la biafine après l'immodium ca pourrait etre un bon sponsors... 

     

    Bisous

    6
    Dragounette
    Mercredi 26 Janvier 2011 à 23:09

    ....j'y crois pas! 10H00 au bord de la route sans être pris, il va falloir vous épiler les jeunes ...ou faire de la musculation! l' Amérique Latine est le continent où le culte du corps a son importance, même aux bords des routes. Merci pour nous faire partager vos aventures.  Un abrazo muy fuerte a cada uno.

    7
    Anou74
    Mardi 1er Mars 2011 à 18:15

    Bravo pour vos exploits. Vos photos sont superbes, les commentaires agréables à lire. Continuez bien votre voyage et surtout profitez en à fond.


    Un bisou spécial pour Romain


    Anne M

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :