• Buenos Aires, la majestueuse

     L'humeur des Ptits'B

     

      Après une semaine à Buenos Aires, la capitale de l'Argentine nous a beaucoup fait penser à ses homologues Européennes. On la surnomme la "Paris Sud-Américaine", ici beaucoup de choses nous rappelent notre chère capitale : certains batiments semblent sortis d'une ruelle Parisienne, l'organisation de la ville est différente que ce que nous avons vu jusqu'à maintenant, les arrêts de bus sont numérotés, on retrouve les mêmes voitures, les mêmes personnes... C'est peut-être dû au fait que les "Porteños" (les habitants de Buenos Aires) sont principalement issus de l'immigration Européenne du siècle dernier (il y a une blague qui dit que les Mexicains descendaient des Aztèques, les Péruviens des Incas et les Argentins descendaient... des bateaux !). Et comme les Européens, ils ont des hobby un peu bizarre comme le tuning de voiture new generation :

     

       A notre arrivée, une chose n'a pas changée, il fait chaud : 36 degrés. Le trajet en bus jusqu'à notre auberge nous fait comprendre qu'il n'y a pas que la température qui ne change pas mais aussi la conduite des chauffeurs, une cigarette à la main. On arrive à Limehouse Hostel, auberge très bien située en plein centre, sur l'avenida 9 de julio. C'est une des plus larges avenues du monde avec 4 feux et 20 voies de circulation pour la traverser, ça donne a peu près 120 mètres de large quand les Champs-Elysées en font 70.

     

      Au loin on voit l'obélisque, le symbole de la ville. Elle a été construite en Mai 1936 pour célébrer le 4ème centenaire de la fondation de la ville.

     

       Dans la lignée des précédents, l'hôtel est vraiment sympa et a une réceptionniste... sympathique elle aussi (on se souviendra longtemps de Sylvinha) :) Le petit plus sera la machine à laver mise à disposition qui nous permettra de retrouver la douce odeur des habits "autrefois" lavés par nos mamans. Malheureusement Adrien a trop d'expérience dans l'utilisation du lave linge et lavera nos habits sans lessive (enfin plutôt en mettant la lessive dans un compartiment qui n'a rien à voir et en ouvrant le couvercle il la retrouvera à la même place).

     

       Claqués par les 16h de bus on patientera jusqu'au lendemain pour commencer les visites.

       Armés du plan tiré de "la Bible" on commence par le quartier de "Puerto Madero". Petit hommage à la Bible :

     

      L'aptitude d'Alexandre à choisir le parcours nous permettra de faire un détour d'une heure en longeant une route ultra-fréquentée et des conteners... On arrivera finalement aux anciens docks portuaires réhabilités et remplacés par des bars, des parcs et des restaurants. Un coin super pour se promener avec vue sur le quartier d'affaire. 

      On verra en prime la "Puente de la Mujer" :

     

      C'est la réalisation de l'architecte catalan Santiago Calatrava (qui a aussi fait la nouvelle gare TGV de Liège : ça c'est la remarque pour les origines d'Adrien...). L'interprétation artistique est que c'est un couple qui danse le tango, la pointe blanche représente l'homme et le pont incurvé la femme qui se cambre.

     

      Ah mince photo hors contexte :)

     En dessous c'est le Rio de la Plata (en dessous du pont hein), une rivière très.. très polluée. Un anglais de notre auberge de jeunesse y a trempé un de ses pieds sur lequel il avait une légère égratinure. Résultat pendant 4 jours son pied a pris la forme d'une énorme pastèque...

     

     

      Sur le retour on décide de se balader dans le Centro. On s'arrête à la "Plaza de Mayo" (qui est au bout de l'avenue 9 de Julio), c'est le coeur et l'âme de Buenos Aires qui a été témoin de tous les grands évènements de la ville. Elle a ete renommee ainsi apres l'accession a l'independance du pays.

      Autour de la place on visitera la Catedral Metropolitana avec son superbe frontispice et son portique à 12 colonnes qui représente les 12 apôtres :

      On passera aussi devant el Cabildo et el Edificio Kavanagh :

       C'est un des premiers gratte-ciel de BA. De côté il ressemble à... un doigt d'honneur géant !

      La place se termine par la Casa do Gobierno (le siège du gouvernement) :

     C'est depuis cette Casa Rosada (on nous a dit qu'elle a été peinte en rose parce qu'un président souhaitait créer une image de réunification des deux grands partis politiques du pays : le parti Rouge et le parti Blanc) que le couple Péron haranguait la foule.

      Pour terminer la journée on va dans la "Farmacia Estrella", la plus vieille pharmacie de Buenos Aires. Elle a été construite en 1834 et tout est resté d'époque, même une vieille balance sur laquelle on s'est amusé à se peser. Bilan, le groupe a perdu 20 Kg, on ne donnera pas le détail des pertes ni les poids actuels des participants sinon certains parents vont s'inquièter.

     

      Le lendemain direction le quartier de la Boca.

     C'est à cet endroit qu'a été fondée Buenos Aires par Pedro Mendoza en 1936. C'est aussi le fief de la fameuse équipe des "Boca juniors" où a notament joué Maradona. C'est donc tout naturellement que nous commençons par visiter le stade "La Bombonera", pour le décrire on pourrait utiliser le mot : Vertical ! On se demande comment les supporters dans les gradins les plus hauts font pour ne pas tomber en avant !  Assister à un derby "Boca Junior VS River Plate" a été classé parmis les dix événements auxquels il faut assister dans sa vie. Biensûr dans la continuité de notre chance, nous étions en train de faire du stop au milieu de la nuit quand se tenait ce derby à Buenos Aires. Nous reviendrons !

      Après la visite du stade on rejoint Aurelien qui avait préféré rester dessiner au coin d'une rue et on poursuit la visite de Boca. Le quartier semble désert, dans la rue il n'y a que quelques chiens errants et la ressemblance avec une ville Européenne en prend un coup.  Mais après quelques mètres et le passage d'un coin de rue, c'est le jour et la nuit, le quartier désert devient animé, les murs gris deviennent colorés et les chiens errants se transforment en centaines de passants et danseurs de tango : Nous sommes arrivés à Caminito, une sorte de MontMartre Argentin.

      C'est un endroit un peu hors du temps, un musée à l'air libre, on décide de s'y arrêter pour manger. Pendant le repas on assiste à un "spectacle" de Tango, la danseuse a... un certains charme ! Elle nous propose de venir danser avec elle, on lui envoi Adrien "el rubio" mais il refuse farouchement. Juste après c'est un papy qui chantera quelques chansons avec des mimiques, des yeux... un charisme extraordinaire !

     

      Le soir nous avons fait notre premier Poker du voyage ! Romain l'attendait avec impatience !

      C'est un trio Français qui trusta les trois premières places avec Alexandre en vainqueur au bout du suspens. Exit les Américains, Israéliens et autres Scandinaves qui avaient pris part à la partie :)

      Après une bonne nuit de sommeil Aurelien reste à l'hôtel (il faut qu'il se remette de ce que lui a affiché la balance de la pharmacie) et les trois autres partent déambuler dans la ville. On tombera par hasard sur le tournage d'un film (une sorte de remake des 101 dalmatiens d'après Romain) et on flanera dans l'un des nombreux parcs de la ville.

      Le soir on décide d'aller se faire un restaurant typique (inscrit dans la bible), el Desnivel. D'après ce qu'on nous a décrit on est censé avoir une demi-vache par assiette et... c'est le cas ! On prendra chacun un morceau de "Lomo", la meilleure partie du boeuf. Et (asseyez-vous pour lire ça) Adrien, grand Prince, nous a payé le resto à tous, même à la Française rencontrée à l'hôtel et qui nous avait accompagnée. On retiendra ça comme étant le moment où ce voyage a changé la vie d'Adrien !

     (Encore aujourd'hui, au moment de la parution de cet article, Adrien mange seulement une salade à chaque repas pour éponger le déficit... Ou encore une pizza de chez Ugi's, une pizzeria un peu particulière qui n'a pas de carte puisqu'il n'y a qu'une seule pizza commandable ! Mais à moins de 3 euros...)

      Le vendredi direction Recoleta, le quartier ultra-chic qui concentre les animations culturelles. Première animation où nous allons : le cimetière de Recoleta ! Une sorte de Père-Lachaise Argentin. On connaît évidemment moins les personalité que celles enterrées au célèbre cimetierre Parisien mais on est surtout là pour la tombe d'Eva Péron. Evita est une icône Argentine. C'est la femme de l'ancien président Juan Péron, c'est l'équivalent de Lady Diana, elle est encensée par tous les Argentins et elle est malheureusement morte d'un cancer à 33 ans.

     En sortant du cimetierre on traverse plusieurs places, dont la place Evita et la Plaza Francia. Officiellement c'est une zone découpée en plein de petites places (Plaza Alvear, Plaza Francia...) mais dans la pratique les Argentins les confondent et nomment le tout Plaza Francia (comment la France l'a emporté sur Alvear... ça on ne le sait pas !). La place sera l'occasion de lire quelques plaques qui célèbrent Zola et Malraux.

      On arrive finalement au Museo Nacional de Bellas Artes, c'est ici que sont conservées les collections d'art les plus importantes d'Argentine. Alexandre préfère retourner à Puerto Madero et les trois autres visitent le musée. Comme la plus part des musées ici, il est gratuit et les collections sont très disparates. Des peintures flamandes dont plusieurs Rubens, de l'art médieval européen, de l'impressionisme, des sculptures (Rodin et ses élèves) agrémentent le début de la visite au rez de chaussé. Mais les artistes argentins sont concentrés a l'étage, beaucoup de peintures du 19eme qui n'ont rien a envier aux européens et pour cause, tous ces artistes ont perfectionnés leur technique dans les écoles espagnoles, françaises et italiennes. Beaucoup de thèmes sociaux et militaires, une galerie d'art indien très colorée ou l'artisanat est la pierre angulaire du quotidien, une grande fresque raconte l'aventure de Cortes et la conquète du continent par les conquistadors. Pour finir une section est dédiée à l'art moderne, et là il faut bien s'accrocher, la collection est conséquente et les artistes argentins prolifiques même si l'apprécier n'est pas à la porté de tous (en tout cas pas la notre!)

      Le soir direction le "Pub Crawl", c'est une association de jeunes qui organisent des rassemblements avec pizza et bière à volonté pendant une heure et après on va dans 3 bars différents pour terminer dans une boîte de nuit. De quoi nous prouver, s'il le fallait encore, que les femmes d'Argentine sont un cran au-dessus !

      Le lendemain matin le réveil a été difficile, pour la 5ème fois de la semaine Alexandre a raté le petit déjeuner offert et ne goutera pas au Dulce de Leche, un produit typique de l'Argentine qui ressemble à un mélange de vanille et de caramel. On se mettra difficilement en route pour le quartier de Palermo (sans Adrien, décidément il y en a toujours un qui se sent mal) qui se divise en sous quartiers : Palermo Chico, Palermo Viejo et Palermo Hollywood.

      On concentrera notre visite sur Palermo Viejo et ses nombreux parcs. Buenos Aires est vraiment une ville verte, dans tout les quartiers on peut trouver beaucoup de pelouse et d'arbres pour s'étendre un moment. D'ailleurs ici tout le monde fait sa petite sieste sur un banc (Alexandre à testé et approuvé), ceux qui passeraient chez nous pour des vagabonds sont en fait des actifs qui viennent se poser seuls au milieu de ces nombreux coins de verdure.

      Nous sommes le samedi soir dans la ville qui concentre plus de la moitié de la population du pays et on passera notre soirée à ..... jouer à la Belote ! Enfin à la coinche plus précisément. Il y a encore trop de séquelles de la soirée d'hier.

     Notre dernier jour dans cette ville arrive, on doit prendre le bus à 14h30. Alexandre et Aurelien vont vite à San Telmo où il se tient une méga-brocante.

     A la recherche de la brocante, ils déambulent dans le quartier de San Telmo, finissent par tomber sur une immense halle couverte vielle de 100 ans, a l'intérieur, des stands de brocanteurs proposent un bric a brac d'objets improbables où vieux magazines de mode chevauchent des étriers en bois sculpté, des devantures peintes a la mains avec des citations diverses annoncent les noms des boutiques.

     Au bout d'une allée, une arche en fer forgé donne sur une rue pavé, la foule déambule au milieu des tapis sur lesquels sont exposés les objets artisanaux. Où que porte le regard les rues sont bondés. C'est le rendez-vous du dimanche où l'on vient en famille, en couple ou simplement prendre un verre a l'ombre d'une des nombreuses terrasses, notament la Brasserie Pétanque (cocorico!). Ils n'en auront vu que la moitié en 2h tellement c'est étendu mais ne regrettent pas le détour!

     

    Quand ils reviendronts on terminera de préparer nos affaires, le temps pour Adrien de se rendre compte qu'il s'est fait voler son porte-feuille... Enfin plutôt qu'il l'a oublié dans les toilettes ! Dans l'histoire il perdra aussi son cadenas qu'on a dû découper à la pince monseigneur (la clé était dans le portefeuille).

     Pour aller à Retiro (la gare routière) on prendra la métro. On a presque oublié de vous parler du premier subterraneo d'Amérique du Sud. Il a été inauguré en 1913 et encore aujourd'hui certaines rames sont d'époque : en bois et pas très rassurantes !

    Il est difficile de resister à Buenos Aires tant la ville est magnifique et qu'il y fait bon vivre. Pour passer des vacances nous choisirions surement Rio mais pour y vivre nous signons sans hésiter pour la capitale de l'Argentine ! 

     Nous sommes maintenant en route pour Ayacucho chez une cousine a Romain !

    Nous mettrons en ligne la galerie photo de Buenos Aires plus tard car on a pas une connection au top

     

    A tres bientôt

     

    PS : Adrien s'est remis de la perte de son porte feuille mais toujours pas du Desnivel...

     

    Les 4 petits berets qui vous envoient des gros besos

     

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  • Commentaires

    1
    Luciiie
    Mercredi 2 Février 2011 à 10:11

    Alors ces argentines, fidèles à leur réputation de filles méga canons ??


    Enjoy les mecs !

    2
    Maillon
    Mercredi 2 Février 2011 à 20:06

    MDR, j'en reviens pas deux choses m'ont marqués : 

    -Adrien qui paie le restau 

    - Adrien perds son porte feuille 

    Y'aurait il un lien ?! J'espere rien de grave dans le porte feuille (passeport ?)

    Aurèl MANGE pour moi stp

    Profitez et eclatez vous

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